La voie royale du dialogue

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Même s’il rappelle à l’occasion qu’il est de son devoir de veiller à l’ordre républicain, à la paix sociale, à l’unité de la Nation et l’intégrité du Cameroun ; Même s’il reste ferme à l’égard de ceux qui ont pris les armes et qui exercent des violences, incitent à la violence ; même s’il redit avec force que ces fauteurs de trouble seront toujours combattus et répondront de leurs crimes devant la justice ; Même s’il ne transige pas lorsque les symboles de la République sont bafoués, le président de la République sait toujours rester fidèle à ses grands principes.

Le dialogue est, à cet égard, l’une des marques de fabrique de Paul Biya. Et la situation que connaissent depuis un peu plus d’un an les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest n’y échappe pas. Les réponses apportées jusqu’ici par le chef de l’Etat et son gouvernement reflètent un trait de caractère qui a toujours privilégié l’ouverture et la discussion dans la recherche de solutions aux problèmes qui touchent le Cameroun.

Dans son message de dimanche à la Nation, le président Biya a réitéré son option : « Le dialogue, je le précise a toujours été et restera toujours pour moi, la voie privilégiée de résolution des problèmes, pour autant qu’il s’inscrive strictement dans la cadre de la légalité républicaine ». Une manière plutôt claire de rappeler que la concertation est tout sauf quelque chose d’inédit sous son magistère. Mieux, que ce dialogue ne saurait être otage de la surenchère politicienne, ni se situer en marge de la loi. Et en ce qui concerne les régions du Nord- Ouest et du Sud-Ouest, le chef de l’Etat se fait le devoir de revenir sur des faits éloquents. Ses bonnes dispositions ne sauraient être démenties par aucun esprit de bonne foi.

La démarche constructive instruite et mise en oeuvre par le gouvernement a pris la forme d’une concertation dès le début de la crise, avec les enseignants et les avocats d’expression anglaise. Cette concertation a abouti à des actions concrètes allant dans la sens de trouver des solutions aux revendications exprimées par ces compatriotes. Certaines de ces solutions proposées sont même allées au-delà des revendications initiales, souligne Paul Biya.

Et comme la situation n’est toujours pas revenue à la normale, cela implique, selon le chef de l’Etat, une poursuite de ce dialogue, avec des actions « en cours ou envisagées ». Evitant volontairement les énumérations pompeuses, le président de la République souhaite que son auditoire retienne l’essentiel : une volonté de vivre ensemble exprimée par la majorité des Camerounais. Cette volonté de coexister dans la paix qui fonde l’une des actions les plus visibles jusqu’ici, de la réponse à la crise dite anglophone : la création de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme.

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