Désarmement, démobilisation et réintégration : les promesses de la coopération internationale

Le programme lancé vendredi dernier avec l’appui du gouvernement colombien et des Nations unies vise le partage d’expériences, ainsi que le renforcement et l’amélioration des mécanismes mis en place jusque-là pour consolider la paix.

Le Cameroun a pris un virage important dans le cadre du processus de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) des ex-associés de la secte terroriste Boko Haram et des membres des groupes armés sécessionnistes qui sèment la terreur dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Cette évolution est caractérisée par le lancement, vendredi 19 avril dernier, du « Programme de coopération Sud-Sud pour la consolidation de la paix : de la Colombie vers le monde ». Ce dispositif est le fruit de plusieurs contacts entre le Comité national coordonné par Faï Yengo Francis et la partie colombienne. Le programme connaît aussi la participation des pays tels que le Nigeria et la République démocratique du Congo représentés à la cérémonie de vendredi dernier. L’importance de cet outil, qui bénéficie par ailleurs de l’appui de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), peut aussi se vérifier à travers le déploiement des personnalités de chaque pays. En plus de la directrice générale de l’Agence présidentielle pour la coopération internationale en charge de ces questions, Eleonora Betancur Gonzalez, la délégation colombienne comptait également d’autres hautes autorités de ce pays d’Amérique du Sud, notamment le vice-ministre de la Justice chargé de la Politique pénale et de la Justice réparatrice.
A travers ce choix, le Cameroun prend l’option de s’ouvrir à l’international de manière formelle et de s’inspirer des exemples d’ailleurs en matière de consolidation de la paix. D’ailleurs, comme a tenu à le souligner le secrétaire général du ministère des Relations extérieures, Oumarou Chinmoun, le pays reste ouvert à toute proposition et peut prendre appui sur des modèles de pacification des zones en crise qui fonctionnent. Bien évidemment, il sera question aussi techniquement d’adapter cette expérience à nos réalités. A l’Extrême-Nord, le Cameroun doit affronter des terroristes retranchés dans la zone du bassin du Lac Tchad. Lesquels font des incursions, avant de rejoindre leur repaire. Même si certains membres de la secte peuvent se recrutés au sein de la population locale. Dans ...

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