Parlement : les enjeux de la session de juin

Session du Congrès du Parlement pour recevoir le serment d’un membre du Conseil constitutionnel, examen de textes législatifs à l’instar de l’ordonnance modifiant la loi de finances, accueil de nouveaux députés, contrôle de l’action gouvernementale seront

L’ambiance aurait pu être la même pour les députés et les sénateurs qui prennent dès demain le chemin des hémicycles dans le cadre des travaux de la deuxième session ordinaire de l’année législative en cours, dans un contexte marqué par la poursuite de la lutte contre la pandémie du coronavirus, s’il n’y avait pas eu ce changement majeur pour les députés. Pour la première fois depuis plus d’un demi-siècle, ils vont devoir siéger ailleurs que sur leur site mythique du Palais de verre de Ngoa-Ekellé. Et pour cause: les grands travaux de construction du nouvel immeuble-siège de l’Assemblée nationale vont entrer dans leur phase active. C’est la non moins mythique salle des 400 places, communément appelée « Salle Tripartite » qui va accueillir les élus de la Nation. Ils siégeront donc non loin des sénateurs qui vont conserver leur salle habituelle. Le premier fait marquant de cette session devrait intervenir vendredi prochain avec une session du Congrès du Parlement. La deuxième de l’histoire du parlement camerounais. Conformément aux dispositions de la Constitution du Cameroun, notamment l’article 14 en son alinéa 4. En effet, à la demande du président de la République, députés et sénateurs vont se réunir pour recevoir le serment d’un membre du Conseil constitutionnel, le Pr Joseph Owona, nommé par décret du président de la République le 15 avril 2020.

Une fois encore, la lutte contre le coronavirus va s’inviter aux préoccupations des parlementaires. On a du reste vu les membres des deux chambres très actifs sur le terrain, aux côtés du gouvernement pendant l’intersession pour apporter des solutions à la lutte contre la pandémie. Ils devraient continuer cette lutte, mais cette fois sur un plan législatif, car la pandémie en cours a une incidence négative sur le budget de l’Etat, d’où l’ordonnance prise le 3 juin dernier par le président de la République. Celle-ci vient en effet modifier et compléter la loi du 24 décembre 2019 portant loi de finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2020 en ramenant l’enveloppe globale de 4 951,7 milliards de F à 4 409 milliards de F, entraînant une baisse de l’ordre de 542,7 milliards de F. Mais au-delà de cette baisse, il y a la création d’un Fonds spécial de lutte contre le coronavirus et ses répercussions économiques, doté d’une enveloppe de 180 milliards de F. Comme le veulent les usages en vigueur au Cameroun, si cette ordonnance est entrée en vigueur dès sa signature, les parlementaires, selon les dispositions de l’article 28 de la Constitution ...

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