Nécrologie : Adios, Maradona !

Superstar argentine s’est éteinte hier des suites d’un arrêt cardiaque à 60 ans, après avoir construit sa légende.

On le pensait sur la voie de la guérison. Admis dans un hôpital de Buenos Aires en début novembre pour être opéré d’un hématome au cerveau, Diego Armando Maradona se remettait doucement à Tigre, au nord de la capitale argentine. L’annonce de son décès, hier, 25 novembre 2020, a donc pris tout le monde de court. Une attaque cardiaque a finalement eu raison de ce véritable génie devant lequel la mort elle-même semblait s’incliner. Diego Maradona est donc mort. Lui qui venait de fêter ses 60 ans. Lui qui semblait avoir affronté pire que ça. Lui qui était, et sera toujours, considéré comme un dieu, « humain » en Argentine. Le pays a décrété trois jours de deuil national.  
Quel dépit que de n’avoir pas vu évoluer le numéro 10 le plus célèbre de l’histoire du football. Oui, les générations actuelles n’ont pas eu cette chance. Ou du moins, n’ont pas pu pleinement s’extasier devant les dribbles de ce football hors pair né le 30 octobre 1960 à Villa Fiorito, bidonville de Buenos Aires. Heureusement, la magie de la télévision a opéré et nombreux sont ceux qui ont pu se rattraper pour avoir un petit aperçu du talent d’El Pibe de Oro (gamin en or). Tellement talentueux qu’il a droit à des articles et des reportages dans les médias argentins à seulement 12 ans. Un destin hors norme comme le prouve son premier geste technique dès son entrée, pour son premier match professionnel avec le club d’Argentinos Juniors en 1976 : un petit pont sur un défenseur qui lui vaut tout de suite l’admiration des supporters. Il a seulement 15 ans. Un an plus tard, il est convoqué en sélection mais le petit meneur de jeu gaucher manque le Mondial 1978 à la maison. Il se révèle l’année suivante lors de la coupe du monde juniors et gagne à cette occasion son surnom de « Pibe de Oro ». Sa facilité à dribbler malgré sa petite taille (1,65m) en fait une idole pour son pays. Un statut confirmé en 1986 quand il réalise ses deux rêves les plus chers : disputer la coupe du monde et la gagner.  Au Mexique, l’Argentine remporte le titre face à l’Allemagne (3-2).
Main de Dieu et but du siècle
Mais Maradona forge sa légende avec ce que lui-même qualifiera de « Main de Dieu » en quarts de finale face à l’Angleterre (2-1). Reconnaissons-le : le joueur au tempérament imprévisible s’est clairement servi de sa main pour marquer, même s’il l’a toujours nié, à la 51e minute. Mais comment oublier qu’il va s’offrir une chevauchée fantastique dans le camp adverse quatre minutes plus tard pour inscrire son deuxième but lors de ce match ? 52 mètres, 10,6 secondes, cinq adversaires éliminés, deux qui n’arrivent pas à le toucher, Maradona marche sur l’eau. Ce n’est pas pour rien si ce but sera élu plus beau but du XXe siècle par la Fifa en 2002.  Avec 34 réalisations en 91 sélections, il a aussi été élu meilleur joueur de l’histoi...

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