Hôpitaux publics : le casse-tête des patients insolvables

La question a été remise au goût jour le 1er janvier dernier, avec la libération par le ministre de la Santé publique, de personnes retenues dans une formation sanitaire pour factures impayées.

1er janvier 2022. Dans la mouvance des fêtes de fin d’année, le ministre de la Santé publique libère une trentaine de patients insolvables à l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé (Hgopy). Ils y étaient gardés depuis des semaines pour certains et des mois pour d’autres. Dans le lot, Cressence O., 17 ans, maman de triplés était retenue pour une facture de 301 000 F. En réglant cette facture et celles des autres patients, le ministre avait fait savoir qu’il s’agissait du cadeau de Nouvel an du couple présidentiel.

Bien avant cette sortie, c’est dans la région du Littoral que Manaouda Malachie a posé le même acte en janvier 2021. Il avait alors instruit la libération de 21 patients bloqués pour défaut de paiement à l’Hôpital Laquintinie de Douala. Depuis quelques années, il n’est plus rare de trouver des patients qui ne parviennent pas à régler leurs factures d’hôpital. Arrivés en urgence pour un accouchement, une intervention chirurgicale ou pour tout autre problème générant une facture conséquente, beaucoup ne parviennent pas à sortir dès que le montant à régler avoisine ou dépasse les 100 000 F.

Les hôpitaux, tenus au cou par les dépenses engagées pour sauver leurs vies, les retiennent en attendant qu’ils règlent la note. Le problème ne se pose pas uniquement dans les hôpitaux de Yaoundé et de Douala. D’après le Dr José Andjembe Essola, délégué régional de la Santé publique pour la région de l’Est, le ministre a donné instruction à tous les délégués de faire le point de la situation de janvier à...

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