Les jeunes au défi de l’action

Le message du chef de l’Etat à la jeunesse est un moment fort, un cœur à cœur intimiste, intense, informatif ou exhortatif, mais toujours empreint de bienveillance et de tendre complicité.

Tour à tour lumière sur le monde, guide pour l’existence et lampe pour la vie. D’année en année, les aînés s’empressent eux-mêmes de marquer leur présence à ce rendez-vous entre Paul Biya et les jeunes, conscients qu’il s’y joue quelque chose de grand et de noble, comme le testament d’un homme d’Etat, comme un transfert de témoin ou comme le dévoilement d’un héritage immatériel. En mettant bout à bout les textes de ces messages présidentiels, on serait surpris de leur substance, de leur cohérence et de la volonté qui les sous-tend d’anticiper les problèmes et d’apporter des réponses ajustées à ceux qui sont posés.
Le message du 10 février dernier n’a pas dérogé à la règle. L’observateur attentif a pu y relever trois faisceaux sémantiques importants :
Primo : le chef de l’Etat porte la jeunesse au cœur et balise sa route future. La jeunesse, on ne saurait le nier, se trouve au cœur de son projet politique, à la fois comme priorité et comme finalité. En effet, depuis ses premiers choix, ses premiers actes de leader national, en 1982, on a pu faire le constat clair que l’éducation était le porte-flambeau de son programme. L’énumération des réalisations serait fastidieuse ici. Contentons-nous de relever la multiplication exponentielle des instituts, centres de formations, techniques ou spécialisés ; de collèges, lycées et universités ; de réformes visant à professionnaliser les enseignements. Tant et si bien que chaque région du Cameroun dispose aujourd’hui d’une université d’Etat. Si bien que lorsque survient la grave crise économique des années 90, le Cameroun a déjà atteint, sans grande surprise au regard d’un tel investissement, ce que les spécialistes appellent la scolarisation universelle. Même si la crise et ses remèdes de cheval allaient provoquer un brutal recul.
Le pari pour la jeunesse de Paul Biya peut également s’observer dans les égards si particuliers et si visibles qu’il a depuis toujours pour les jeunes camerounais brillants et talentueux dans tous les domaines. Il suit de près leurs carrières et n’hésite pas à les encourager d’une dotation financière, d’un tweet, d’un télégramme officiel ou d’une audience. Mais c’est à travers sa relation très spéciale avec les jeunes sportifs, plus précisément avec les Lionnes et Lions indomptables que le parti-pris présidentiel pour la jeunesse, garante de l’avenir s’est révélé le plus. Il en a fait un modèle de patriotisme et de vaillance.
Secundo : les Lions indomptables, modèles du fighting spirit. Alors qu’ils viennent de terminer troisième de la 33e Coupe d’Afrique des Nations CAN TotalEnergies organisée sur notre sol, le président de la République n’hésite pas à les garder sur le piédestal où il les a toujours placés. L’essentiel, devons-nous comprendre, est qu’ils se soient battus comme de bons soldats jusqu’au bout. La victoire étant parfois aléatoire et ne récompensant pas toujours le bon jeu. Car le football est un jeu ou un art, et non pas une science exacte. Aussi, est-ce avec empressement que Paul Biya félicite l’équipe nationale, héroïne valeureuse, tout en appréciant l’organisation de cette CAN comme une belle réussite pour le Cameroun et l’Afrique, qui ont vibré à l’unisson, avec élégance et fair-play, autour d’un même objectif : la victoire finale. En bon père de famille soucieux de tous, il n’oublie pas les huit morts du stade d’Olembe et leurs familles. Ils doivent rester dans nos mémoires, afin que plus jamais la fête du football ne soit endeuillée en terre camerounaise.
Tertio : le gouvernement fait sa part, les jeunes doivent oser, prendre des risques.
A l’écoute du discours présidentiel, on réalise que le premier Camerounais considère le duo Nation/Jeunesse comme un couple solidaire engagé dans la même mission stratégique, impulser le progrès du pays et faire rayonner son image dans le monde. Pour y parvenir, les deux partenaires se placent dans une dialectique du donner et du recevoir.
D’un côté, la nation est tenue de fournir à la jeunesse le bagage nécessaire à la réussite de sa mission : une éducation aux valeurs humaines, traditionnelles et citoyennes ; une formation scolaire et universitaire de qualité, qui ouvre des perspectives sur un emploi décent. Mais restons pragmatiques chers jeunes du Cameroun : dans une mondialisation qui a opté pour le libéralisme économique, regardons davantage du côté de l’entrepreneuriat que de celui de la Fonction publique, car l’Etat est appelé à réguler et à faciliter plus qu’à créer des emplois.
De l’autre, le jeune Camerounais doit s’illustr...

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie