Farine de blé : on peut faire sans

Alors que les cours du blé ne cessent de grimper sur le marché international, impactant les prix de ce produit au Cameroun, des solutions alternatives sont à envisager.

Le prix du sac de 50 kg de farine de froment en ce moment varie selon les points de vente. Si au marché Mvog Atangana-Mballa, il faut débourser entre 23.000 F et 23.500F, au marché Acacias, il coûte encore 20.000F. Un gérant de boulangerie a même affirmé qu’il valait 24.400F par endroit. Le plafond du prix homologué est pourtant de 17.500 F. C’est d’ailleurs à ce prix qu’était vendu le sac en début 2021. Mais, le prix de ce produit ne cesse de croître. Une conséquence des fluctuations des prix du blé sur le marché international depuis au moins deux ans. En effet, le malaise a commencé à se faire ressentir en mars 2021 lorsque les prix du sac de farine ont été revus à la hausse. Jusque-là, les meuniers ont résisté en prenant l’option de diminuer leurs marges bénéficiaires en attendant un retour à la normale. Sauf que la situation ne semble pas s’améliorer. Et pourtant, les concertations entre meuniers et le gouvernement à travers le Mincommerce se sont succédé. Jusqu’au 8 février dernier, date à laquelle les meuniers ont annoncé l’arrêt des livraisons sur le terrain.
« Cette mesure prise à contre cœur vise à limiter la portée des pertes que ces entreprises enregistrent depuis trois mois, à cause de l’augmentation ininterrompue et sans précédent du cours du blé, leur matière première, et des mesures insuffisantes que prennent les pouvoirs publics pour les accompagner dans l’acquisition de celle-ci », écrivaient-ils. Les meuniers exprimaient « le besoin d’un ajustement mesuré de leurs prix de vente pour être en mesure d’acheter du blé et donc de mettre à la disposition des populations, la farine. » Si finalement, après une réunion d’urgence avec le gouverneur du Littoral, le mot d’ordre de suspension a été levé, la situation reste préoccupante. Pour en sortir, ces opérateurs ont « fait une proposition à deux volets au gouvernement pour être dignement accompagnés dans l'acquisition du blé à des volumes compatibles avec les besoins en farine du marché national : un volet fiscal et le deuxième axé sur les prix de vente. Mais jusqu’ici, « seul le volet fiscal, a connu une suite favorable et c'est celui qui a un tout petit impact sur le surenchérissement de nos coûts de production, raison pour laquelle nous disons dans le communiqué que les mesures prises sont insuffisantes », explique Alfred Momo Ebongue du groupement ...

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