Changement climatique et développement durable : le Cameroun et la Banque mondiale s’accordent

Les deux parties se sont réunies hier à Yaoundé autour d’une table ronde pour parler des actions à mener en commun pour promouvoir une économie verte.

« Développement inclusif et changement climatique au Cameroun» C’est autour de cette thématique que le Cameroun et la Banque mondiale se sont retrouvés hier pour une table ronde. Objectif, passer en revue les actions menées par le pays en vue de faire face au changement climatique pour assurer son développement. Mais aussi présenter les défis à relever et qui nécessitent un appui de la part des partenaires techniques et financiers, dont la Banque mondiale. Côté Cameroun, on a noté la présence d’une demi-douzaine de membres de gouvernement et des représentants de ministres, sous la conduite d’Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, par ailleurs gouverneur pays de la Banque mondiale. Laquelle était représentée par Siméon Ehui, directeur régional Afrique de l’Ouest et du Centre pour le développement durable, également à la tête d’une forte équipe.
Environnement : on va réduire les émissions  
Le ministre Hele Pierre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du développement durable (Minepded) a présenté la contribution déterminée au niveau national. Document dans lequel le Cameroun a pris l’engagement de réduire de 35% ses émissions de gaz à effet de serre, dont 12% grâce aux fonds propres et 23% avec des ressources issues de différents financements climat disponibles auprès des partenaires. Il a toutefois rappelé que cet engagement ne doit pas occulter le fait que le pays est un très faible pollueur de la nature. 
Forêts : exploitation responsable 
Concernant la forêt, le ministre Jules Doret Ndongo s’est attardé sur les impératifs contradictoires qu’on note dans ce domaine. « On se plaint de ce que les forestiers détruisent les forêts pour faire tourner et prospérer leurs activités, mais c’est cela qui génèrent des ressources financières pour que l’Etat crée des emplois, paient des salaires», a-t-il indiqué. Mais il a rassuré l’assistance de ce que le Cameroun n’est pas inquiet, car le taux de perte de la couverture végétale reste faible et des actions de sensibilisation sont menées. Toutefois, le pays, qui fait partie du Bassin du Congo, considéré comme le 2e poumon de la terre, attend mieux que le 1% de financement à lui accordé pour préserver ce tampon.
Energie : vers une production plus verte  
D’entrée de jeu, Gaston Eloundou Essomba, ministre de l’Eau et de l’Energie, a réaffirmé que le Cameroun subit de plein de fouet les effets néfastes des changements climatiques. Ce que les populations ressentent par des délestages, plus accentués dans la partie septentrionale du pays. Il est donc question de changer le mix énergétique qui est constitué à ce jour de 70% d’hydroélectricité, 15% de thermique à partir du fuel, 14% gaz et 1% de solaire. « Notre objectif à l’horizon 2030 c’est atteindre un mix de 80% d’hydroélectricité et 20% de gaz et solaire d’ici 2030. Nous voulons totalement décarbonner notre production d’électricité à l’horizon 2030 », a indiqué le Minee. Et les projets dans le pipe (Nachtigal, Kikot, Ngaoundaba, etc.) devraient y arriver. 
Développement urbain : place à la résilience
Pour ce secteur, le Cameroun est lancé dans la construction de villes inclusives et résilientes, pour le bien-être des populations. Comme l’a expliqué Célestine Ketcha ...

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