Lutte contre le chômage : l’indispensable formation professionnelle

Considéré pendant longtemps comme le réceptacle de ceux qui n’ont pas pu faire de longues études, ce secteur devient la panacée pour l’employabilité des jeunes.

La formation professionnelle est restée pendant longtemps perçue comme le choix de la deuxième chance ou bien celle réservée aux rebuts de l’enseignement général dans le système éducatif camerounais. Un système qui, comme le souligne Issa Tchiroma Bakary, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop), produit « tous les ans des dizaines de milliers de jeunes nantis des diplômes mais sans qualification professionnelle, largués dans la nature. » Ce qui a pour conséquence immédiate, un taux élevé de chômage élevé, soit plus de 6% en 2021, mais surtout des sans-emploi qui, pour s’occuper et surtout avoir de quoi subvenir à leurs besoins, se lancent dans des activités contribuant faiblement ou pas du tout au développement du pays. Situation que le président de la République, Paul Biya, qualifie de « cancer social ». Or, l’émergence du Cameroun n’est possible qu’avec l’implication effective de ses fils et filles. 
En effet, à ce jour, les étrangers sont plus nombreux dans les chantiers visant la construction du Cameroun. On les voit ainsi concevoir et gérer la réalisation des infrastructures telles que les routes, les ponts, les ouvrages énergétiques, les stades, les exploitations minières, les ports, etc. ne laissant que les tâches d’exécution aux nationaux, parce que peu qualifiés pour ces métiers qui exigent des compétences pointues.  Il est donc question de renverser la vapeur, en dotant le pays de compétences dans les domaines dont les besoins ne cessent de croître, afin atteindre son émergence à l’horizon 2035. 
C’est à cela que s’attèle le Minefop, mais aussi des initiatives privées, sous l’encadrement du gouvernement. Qu’il s’agisse des entreprises, des associations ou des individus, de nombreuses actions sont menées dans l’optique de doter le Cameroun d’un capital humain compétitif pour les besoins de l’économie nationale. Objectif, développer un tissu de créateurs de richesses capables de contribuer efficacement au développement du Cameroun.  Pour ce qui est des entreprises par exemple, certaines, après une tournée du Minefop, se sont engagées à mettre la formation professionnelle au centre de leurs préoccupations. Plusieurs d’entre elles ont déjà...

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