Approvisionnement en gasoil : ça pompe sec

Le calvaire d’Olivier K, un habitant de Douala, a commencé le samedi 16 avril dernier. Sa voiture est tombée en panne sèche à Akwa (Douala I). Il a dû parcourir quatre stations-service pour trouver du gasoil. Lundi 18 avril, rebelote ! Cet automobiliste a sillonné les quartiers Bonabéri (Douala IV), Bonamoussadi (Douala V) sans pouvoir trouver du carburant. Comme lui, de nombreux Camerounais à travers le pays sont confrontés à la rareté de ce produit pétrolier ces derniers temps. On signale en effet la pénurie de ce carburant dans plusieurs villes. Yaoundé, Bertoua, Belabo, etc. depuis dimanche dernier. Dans le Septentrion, la pénurie est constatée il y a plus d’une semaine. A en croire un acteur du secteur, la flambée des prix observée sur le marché international en est l’une des causes. La guerre russo-ukrainienne a également engendré la rareté du gasoil. Notre source indique que la Russie fournit 85 à 90% du brut raffiné dans le monde. Dans ce contexte, les sanctions infligées à la Russie par les Occidentaux sont venues aggraver la situation. 
Une source bien introduite à la Société camerounaise des dépôts pétroliers (Scdp) fait savoir qu’en Afrique, les capacités de production de l’ensemble des raffineries sont en deçà de la demande continentale. Les facteurs environnementaux sont également pointés du doigt dans cette rareté du gasoil. En effet, à la suite de la tenue des Conférences des parties (Cop 26 et 27), toutes les raffineries se mettent aux normes environnementales. Cependant, la plupart n’y parviennent pas. Au niveau national, la baisse du niveau d’eau dans les centrales hydro-électriques a eu pour conséquence, le recours aux centrales thermiques, entraînant  l’accroissement exponentiel de la consommation du gasoil. La demande journalière nationale est passée d’environ deux millions de litres à 3,5 millions de litres du fait de l’augmentation de la demande d’Eneo.
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