Approvisionnement en gasoil : les perturbations persistent

Alors que l’Etat travaille pour un retour progressif à la normale, de nombreux consommateurs peinent encore à se ravitailler.

Vendredi, 22 avril 2022 en milieu de matinée à Yaoundé. Une longue file d’engins de ramassage d’ordures ménagères aux alentours d’une station-service, en attente de se ravitailler, démontre à suffisance que la ville n’est pas suffisamment fournie en gasoil. Le lendemain, le constat de ces pompistes qui renvoient les automobilistes en quête de gasoil renseigne davantage sur les perturbations liées à l’approvisionnement du pays en ce carburant. Et lorsqu’une entreprise agro-industrielle annonce l’arrêt de l’une de ses usines pour défaut de gasoil, on comprend que la pénurie est assez préoccupante heureusement, au moment où nous mettions sous presse hier soir, des informations puisées à bonne source indiquaient que cette usine avait reçu du carburant.
Retour à la normale annoncé
Du côté des pouvoirs publics, les administrations chargées de l’approvisionnement du marché local se veulent rassurantes. La semaine dernière encore, le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, parlait, dans un communiqué, « d’un stock confortable de produits à même de satisfaire la demande nationale », s’appuyant sur les quantités mises à disposition par plusieurs navires ayant livré des produits pétroliers au Cameroun. A la société Camerounaise de dépôts pétroliers (SCDP), l’assurance d’une prochaine accalmie est également de mise. « La situation actuelle va être marquée par des remontées des quantités et des légères perturbations, pendant quelques jours encore, avant un retour définitif à la normale », indique une source au sein de la société. Elle ajoute par ailleurs que d’autres bateaux sont annoncés pour cette semaine qui commence. 

A l’origine de ces perturbations
Dans son communiqué du 20 avril, le Minee a expliqué le manque de gasoil au Cameroun par des dysfonctionnements dans le circuit d’approvisionnement du marché local, du fait de la conjoncture internationale, marquée par la flambée des prix et la rareté des produits pétroliers. Mais au vu de la lettre circulaire adressée aux gouverneurs de région, dans laquelle il précise les conditions d&rsquo...

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