Lionnes indomptables : SOS efficacité

En deux sorties, le Cameroun brille par un jeu brouillon, une pauvreté offensive et une jauge de détermination en berne.

Deux matchs, deux nuls, deux points, un seul but marqué. Ainsi se résume pour le moment le bilan du Cameroun à la CAN féminine en cours au Maroc. Des statistiques reflétant la prestation affichée par les Lionnes indomptables respectivement face à la Zambie et le Togo. Les Camerounaises dominent leurs adversaires sans toutefois produire du jeu et faire preuve d’efficacité. Sur la pelouse du stade de Casablanca, la possession de balle de Gabrielle Aboudi et de ses coéquipières tourne autour de 60 %. Avoir le ballon, mais pour quelle utilisation ? 
Deux secteurs de jeu sont les plus symptomatiques des pannes de créativité du médaillé de bronze de la CAN 2018. Le milieu de terrain camerounais est en panne d’inspiration. La connexion avec l’attaque n’est pas encore à l’heure de la 5G. On a assisté à très peu de situations de but initiées à partir de l’entrejeu. Durant les quelques séquences au cours desquelles le lien a été établi, les Lionnes se sont montrées dangereuses. Le but refusé à Nchout Ajara face au Togo sur une passe en cloche de Ngock Yango en est une parfaite illustration. Monique Ngock ou Ngock Yango offrant très peu de solutions en termes de décrochages, la défense camerounaise a usé et abusé de longs ballons vers l’avant. Face à la Zambie, il y a plus de transmissions (8) entre Colette Ndzana et Nchout Ajara qu’entre Meffometou et Ngock Yango face au Togo (6). Fait inhabituel pour le Cameroun : le pourcentage de duels perdus. Il est de l’ordre de plus de 55 % contre la Zambie et de 57 % face au Togo selon les données fournies par le site internet de la Confédération africaine de football.
Si l’on peut se satisfaire de la solidité du quatuor défensif fidélisé, on l’est moins de la puissance mentale singulière des sportifs camerounais. Dans les cordes, jamais Abou...

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