Musique : faut-il réinstaurer la censure ?

Ce sujet qui a longtemps animé les débats est réapparu à l’occasion de la fête de la musique le 21 juin dernier, sans qu’un consensus ne puisse être dégagé.

Le débat n’est pas nouveau. Mais comme le virus de la grippe, il réapparaît de manière saisonnière, chaque fois que la pudeur de certains est refroidie par des notes musicales un peu trop vulgaires. Le vaccin à cette attaque au bon goût est simple : la censure. Il faut fermer les portes de la scène à toute chanson obscène. Car, au lieu de les adoucir, ce type de musique déprave plutôt les mœurs. Les mélomanes qui disent avoir l’ouïe sensible envoient ainsi au feu toutes les œuvres qui mettent la jeunesse en danger. Ils organisent une campagne contre ces textes qui appellent de façon crue à « Coller la petite ». Autrefois, les accusés se recrutaient chez certains chanteurs de bikutsi et de makossa, avec K-Tino et Petit-Pays présentés comme les têtes d’affiche des « musiques osées ». A ces rythmes, s’est ajouté le « mbolé », un style nouveau, transporté des animations de veillées mortuaires vers les studios d’enregistrement. Le langage là-bas est tout aussi cru, avec une dose respectable d’obscénités qui glissent sur la langue avec une facilité déconcertante. La musique urbaine n’y échappe pas non plus, avec l’un de ses principaux ambassadeurs, Maahlox
Les puristes qui estiment que la musique doit soigner les maux de la société, accusent certains artistes aux textes osés d’hypothéquer l’avenir de la jeunesse, de lui mettre la puce à l’oreille pour qu’elle emprunte le chemin de la perdition. Car, à force de matraquage dans les bars, les anniversaires, les mariages et même lors de cérémonies scolaires, le jeune finit par intégrer inconsciemment ce qu’il entend. Ces chanteurs décomplexés ...

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