Eclairage public : que la lumière soit !

Dans les centres urbains, le chantier est immense. Mais, certaines municipalités ont commencé à s'y attacquer.

En l’espace de quatre mois, Yaoundé a vu deux pôles s’illuminer. D’abord, le long du canal du Mfoundi, avec l’installation de 238 lampadaires le 26 avril dernier. Désormais, le tronçon allant du lieu-dit Voirie municipale jusqu’au carrefour Sofavinc au quartier Nsam était sorti du noir. Quelques mois après, le 21 juillet, c’était au tour d’Afanoyoa, un village de l’arrondissement de Yaoundé III, de bénéficier de la même attention. Cette fois, 98 lampadaires solaires dotés d’un détecteur d’obscurité, ont permis d’éclairer le tronçon Etoa jusqu’à Afanoyoa.
Des initiatives conduites par le maire de la ville de Yaoundé, Luc Messi Atangana pour répondre au besoin d’éclairage public. C’est que le problème est réel pour un frémissement face au besoin d’ les centres urbains. Ce n’est pas faux, Damaris P. est désormais armée d’une torche puissante pour gagner son domicile. Cadre en entreprise, cette dame ne finit pas le travail avant 18h et est obligée d’attendre un taxi dans un coin peu sécurisé. Elle se positionne à la montée de la colline Mvolyé, en venant d’Olézoa. Pas de choix. C’est le seul axe possible pour rentrer au quartier Acacias à Yaoundé où elle vit. « Les lampadaires sont clignotants. Parfois, aucun ne s’allume. En plus de traverser les bosquets, il y a un cimetière non éclairé. Bref, le frisson est garanti à chaque fois », dit-elle.

Du coup, la jeune dame serre très fort son sac chaque fois, surtout que des agresseurs trouvent un terrain fertile pour opérer. Cette insécurité est entretenue par l’obscurité établie à cet endroit. Seules les ampoules venant d’une imprimerie à proximité éclairent quelque peu la route. Non loin de là, du Carrefour Vogt au lieu-dit Scalom, le même problème se pose. « Trois motos se sont rentrées dedans lundi soir. Parce que personne ne voyait le trou sur la route et le virage très fermé », explique Mohamed T., derrière la viande grillée qu’il commercialise.
Une petite ampoule illumine le box de son commerce. L’insuffisance d’éclairage public ne se limite pas à un quartier de Yaoundé. Plusieurs rues de la capitale sont plongées dans le noir. Du Carrefour Eleveurs jusqu’à Nkolfoulou, les lampadaires solaires installés n’illuminent plus du tout la route depuis longtemps. « Nous sommes sauvés par les ampoules des boutiques et magasins. Sauf que c’est très épars », regrette Ghislain Oyono, cadre dans une administration publique. De retour chez lui, il est obligé de mettre les pleins phares pour bien voir de...

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