Zones d’éducation prioritaire : comment relancer la scolarisation

C’est le gouverneur de la région du Nord, Jean Abate Edi’i qui a tiré la sonnette d’alarme le 8 septembre dernier. En présidant la sectorielle de la rentrée à Garoua en présence de l’ensemble de la communauté éducative de cette partie du pays, l’autorité administrative n’a pas caché sa déception au regard des résultats enregistrés aux examens officiels, notamment au baccalauréat de l’Enseignement général. Le rang occupé par le Nord, dernière au classement général par région de l’Office du baccalauréat du Cameroun, n’a pas laissé le gouverneur indifférent. Séance tenante, Jean Abate Edi’i a exprimé son envie de voir les choses changer.
A l’Extrême-Nord également, le même son de cloche a retenti. S’exprimant au cours de la réunion préparatoire à la rentrée, le gouverneur, Midjiyawa Bakari a fait savoir que « la région ne s’est pas particulièrement démarquée sur l’échiquier national. Le bilan n’est pas satisfaisant. Pourtant, il me souvient que dans un passé récent, certains établissements de notre région étaient en tête de liste sur le classement national. Chers enseignants, nous avons des potentialités pour améliorer notre rendement, en permettant à notre région de regagner ses lettres de noblesse. D’ailleurs, je vous y engage résolument », a martelé le gouverneur de l’Extreme-Nord.
Le problème soulevé par ces deux autorités semble partagé par toutes les autres régions classées comme étant des Zones d’éducation prioritaire (ZEP). Notamment l’Adamaoua, l’Est, l’Extrême-Nord et le Nord. Des régions étiquettées ainsi du fait de la faiblesse des taux de scolarisation et des niveaux de fréquentation scolaire. Elles font de ce fait l’objet d’une attention particulière du gouvernement depuis les années 80, pour rétablir l'égalité des chances pour tous les élèves.
A la dernière session...