Produits pétroliers : le gaz domestique se fait rare

Dans une station-service au quartier Mimboman vendredi dernier, une dizaine de personnes, bouteille de gaz en main, étaient à la recherche du produit. L’une des pompistes tente d’expliquer à la foule aux abois qu’il n’y a pas de gaz depuis une semaine. « Inutile de continuer de chercher ailleurs, il n’y pas de gaz nulle part », lance-t-elle. Épuisée d’avoir trop cherché, Eugénie Ndongo, ménagère rencontrée dans ce commerce dit ne plus savoir à quel saint se vouer. Depuis jeudi, elle assure avoir parcouru à moto une dizaine de quartiers à Yaoundé à la recherche du gaz, en vain. C’est le même son de cloche dans d’autres stations et dépôts de gaz. Au lieu-dit nouvelle route Omnisport, les gérants des stations-service se disent désolés de ne pas pouvoir servir les clients. Pas de gaz depuis une semaine entend-on ci et là. A l’intérieur des boxes où l’on dispose d’habitude ces produits, il n’y a que des bouteilles… vides.
Au quartier Nsam et à Mvog-Mbi, c'est le même scénario dans certaines stations. Une information fait courir les clients du côté du quartier Essos. Sur les lieux, l’on voit un tricycle portant une vingtaine de bouteilles de gaz de couleur jaune. C’est la seule marque disponible, croit savoir un employé de cette structure. Il ajoute que le produit est vendu à 40.000 F. Selon le livreur, la bouteille de gaz coûte bel et bien 6500 F, sauf que la bouteille est vendue à 20.000 F et le détenteur à 12.500F. Son collègue explique que le stock va également s’épuiser bientôt. « Nous avons demandé 300 bouteilles, seulement 50 ont été livrées », explique-t-il. A un moment donné de la journée de samedi, les clients ont été informés qu’en dehors d’Essos, ils pouvaient également trouver cette marque au quartier Fouda. Même si le rationnement est de mise, deux autres marqueteurs disposent également du gaz dans leurs stations et points de vente respectifs. Une liste des dépôts desservis dans plusieurs quartiers est même disponible depuis samedi avec...