Immigration vers l’Amérique : circuits risqués

La saison de la loterie américaine est lancée et les ambitions des chasseurs d’eldorado se déchaînent. Dans ces réseaux vers les Etats-Unis et le Canada, des escrocs s’infiltrent.

Le rêve américain n’arrive pas que dans des scénarii de films hollywoodiens à succès. C’est du moins ce que se disent ces nombreux Camerounais, qui comme des millions d’autres personnes dans le monde, se lancent à l’assaut de la loterie américaine. Selon eux, l’herbe est plus… verte du côté des Etats-Unis, comme cette fameuse Green Card qui confère à celui qui l’obtient le droit de résider dans la première puissance mondiale en toute sérénité. Depuis le lancement de la nouvelle édition de loterie américaine le 5 octobre dernier, ils se ruent en masse vers les cybercafés, parfois en famille, et se jettent avec foi dans les démarches à suivre pour postuler afin d’obtenir le fameux sésame. C’est que d’ici le 8 novembre prochain à 12h, les sélections seront closes, et débutera alors une surveillance rapprochée de la boîte mail dans l’espoir de recevoir le message qui changera leur existence. 
Ce programme de visa de diversité (loterie DV) est mandaté par le Congrès américain lui-même et permet à 55 000 personnes issues de nations historiquement sous-représentées en termes de migration vers les États-Unis d’Amérique de se qualifier chaque année pour des visas d’immigrant, également appelés cartes vertes. Le programme se nomme « Green Card Lottery » ou « DV Lottery », car les gagnants sont déterminés par un tirage au sort parmi les 10 à 12 millions de personnes qui se présentent chaque année dans le monde. Depuis 1994, les États-Unis distribuent 55 000 cartes vertes par an à travers cette voie. 
L’espoir est permis, et les escrocs ne ratent pas l’occasion de se faire de l’argent sur le dos de candidats vers les Amériques. Quelques-uns prétendent qu’eux seuls ont le secret qui pourrait vous faire démarquer. Bien sûr, jamais ils ne vous diront comment ils comptent réaliser ce tour de magie. Alice Ngum se souvient avoir remis près de 50.000 F à un jeune homme rencontré à Buea, qui lui a assuré avoir permis à cinq personnes de vivre leur rêve américain. « O...

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