Gestion et prévention des catastrophes : il faut intensifier la sensibilisation

Le Communiqué parvenu à notre Rédaction à l'issue du Conseil de cabinet d’hier.

« Le Premier ministre, chef du gouvernement, Son Excellence Joseph Dion Ngute, a présidé le jeudi 29 décembre 2022 dès 10h à l'auditorium de ses services, un Conseil de cabinet auquel ont pris part les ministres d'Etat, les ministres, les ministres délégués et les secrétaires d'Etat.
L'ordre du jour comportait les principaux points ci-après :
1.    l'exposé du ministre de l'Administration territoriale sur « les mesures prises et celles envisagées pour mitiger les conséquences néfastes des catastrophes susceptibles de survenir dans les zones répertoriées à risque » ;
2.    la présentation du ministre des Transports sur « le bilan et les perspectives de la stratégie de réduction des accidents de la route » ; 
3.     l'exposé du ministre de la Santé publique sur « le point de la situation sanitaire nationale en rapport avec les épidémies de Covid-19, de choléra et de variole du singe ».
Prenant la parole au terme du propos introductif du chef du gouvernement, le ministre de l'Administration territoriale a d'abord rappelé les textes nationaux et internationaux qui forment le cadre juridique de la protection civile et de la gestion des catastrophes au Cameroun, notamment la loi n0 86/16 du 06 décembre 1986 portant réorganisation générale de la protection civile ainsi que le décret n° 98/031 du 09 mars 1998 portant organisation des plans d'urgence et de secours en cas de catastrophe ou de risque majeur. Par la suite, il a évoqué quelques tragédies auxquelles le pays a été confronté, telles que l'émanation du gaz toxique du Lac Monoun en 1984, l'explosion du Lac Nyos en 1986 et les éruptions volcaniques du Mont-Cameroun. D'autres évènements malheureux, à l'exemple de la catastrophe de Nsam en 1998, l'accident ferroviaire d'Eséka en 2016 ainsi que les inondations dévastatrices et les divers éboulements de terrain meurtriers ont également été mentionnés.
Abordant la problématique de la prévention des catastrophes naturelles, le ministre a indiqué que les bulletins climatiques de l'Observatoire National pour le Changement Climatique et ceux produits par les services de météorologie nationale font l'objet d'analyses pour préfigurer la survenance des phénomènes tels que les vents violents, les tornades, les éboulements, les tremblements de terre ou les pluies diluviennes. Les données techniques qui en sont issues sont communiquées aux autorités administratives pour la mise en place des mesures anticipatives.
En ce qui concerne les catastrophes qui résultent de l'action humaine, les autorités administratives sont régulièrement instruites de sensibiliser les populations sur les comportements à risques reposant notamment sur les constructions anarchiques ainsi que sur l'installation dans des zones marécageuses ou des flancs de montagne. Ainsi, il a été signalé que l'incivisme des acteurs sur le terrain, lesquels persistent à s'établir sur des sites impropres à l'habitation, demeure un épineux problème. Cela étant, les pouvoirs publics ne ménagent aucun effort, à l'effet d'apporter une réponse humanitaire efficace et rapide aux victimes des catastrophes.
Prenant la parole à son tour, le ministre des Transports a fait savoir que la stratégie la plus récente en matière de réduction des accidents de la route est entrée en vigueur en janvier 2021 et est arrimée aux orientations internationales, telles que le programme « Road Safety Performance Review » des Nations unies. Cette stratégie s'articule autour de cinq piliers centrés sur des actions prioritaires dont le niveau de mise en œuvre a été récemment présenté à l'opinion publique et aux acteurs du secteur.
S'agissant du premier pilier relatif à la gestion de la sécurité routière, les axes d'intervention ont notamment porté, au plan national, sur la vulgarisation de la stratégie et des textes sur la sécurité routière ainsi que l'adoption d'un cahier de charges pour une meilleure implication des Collectivités Territoriales Décentralisées au processus. Dans le registre international, le président de la République a marqué Son Très Haut Accord pour la signature par notre pays de la Charte africaine sur la sécurité routière. Pour ce qui est du deuxième pilier de la stratégie qui s'articule autour de la sécurité des routes et la mobilité, il consiste en la systématisation des opérations d'enlèvement des obstacles et des véhicules en panne ou mal garés sur les axes routiers ainsi qu'à l'acquisition des matériels de balisage. Relativement au troisième pilier reposant sur la sécurité des véhicules, il porte sur la mise en place d'un système d'homologation dédié aux nouveaux types de véhicules pour s'assurer de leur conformité aux normes, mais aussi de garantir l'accès à une visite technique efficiente sur toute l'étendue du territoire national. Dans le cadre du quatrième pilier lié à la sécurité des usagers de la route, l'accent est mis sur leur éducation et leur sensibilisation à travers divers outils de communication ainsi que sur la réalisation des tests visant à détecter les cas de consommation d'alcool ou des produits psychoactifs par les conducteurs. De même, il convient de signaler les actions menées pour le suivi et l'encadrement des activités professionnelles du secteur des transports routiers, au nombre desquelles figurent l'audit des compagnies de transport routier interurbain ainsi que la conduite d'un programme de formation et d'obtention du permis de conduire. Quant au cinquième pilier de la stratégie consacré aux soins après accidents, il connait des résultats encourageants à la faveur de l'amélioration progressive des plateaux techniques des formations sanitaires situées le long des axes rou...

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