Situation économique de la Cemac : la politique monétaire à l’épreuve

Dans sa récente lettre de recherche, la Beac revient sur les défis à relever pour une meilleure efficacité de cet outil qui agit sur l'activité économique par la régulation de sa monnaie.

Au moment où la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) célèbre son cinquantenaire, il était de bon ton d’analyser la principale mission de cette institution qui est de définir et conduire la politique monétaire de l’Union monétaire. En parler pour revenir sur ses différentes évolutions, ses principaux résultats, mais surtout les défis qui se posent à cette politique, entendue comme l’ensemble des décisions et des actions mises en œuvre par les autorités monétaires, afin de réguler la quantité de monnaie qui circule dans l’économie. Cette thématique est donc un sujet phare de la lettre de recherches du second semestre 2022. En effet, face à un contexte de plus en plus incertain, la politique monétaire de la sous-région doit pouvoir répondre aux différents chocs. 
Dans sa publication, Ivan Bacale Ebe Molina, directeur général des études, finances et relations internationales à la Beac, évoque les récents chocs, notamment la crise du Covid-19, l’instabilité des cours des matières premières, les tensions inflationnistes liées au conflit russo-ukrainien. La Beac a dû prendre des mesures fortes telles que des injections massives de liquidités, le rachat des titres publics pour contenir les effets du Covid-19 et l’ajustement des taux directeurs pour contenir les risques sur la stabilité monétaire externe et interne. « Ces actions ont produit des effets probants. Compte tenu de la hausse des incertitudes observées au fil du temps, le monde n’est pas à l’abri de nouvelles surprises. La politique monétaire devrait donc être prête à réagir de manière proactive face aux futurs chocs exogènes tout en étant capable de distinguer les facteurs temporaires des facteurs permanents », relève l’auteur. Comme autre contrainte de la politique monétaire, l’inclusion financière avec un taux de bancarisation encore faible (proche de 15 %). Cet état des choses ne facilite pas la mise en œuvre de la politique monétaire en ceci qu’il favorise l’accroissement du secteur informel. De même, l’inclusion financière fragilise la conduite de la politique mon&eac...

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