Saint-Valentin : aimer à tous les temps

L’amour est dans l’air. Si certains attendent ce 14 février pour célébrer l’être cher, d’autres ne se limitent pas à ce jour pour s’abreuver à sa source.

Bien malin celui qui échappe aux flèches de Cupidon dans cette vie. Que l’on ait 20 ou 70 ans, « ça ne laisse personne », comme le laissent si bien entendre les jeunes. Et pour exprimer ses sentiments, les amoureux n’ont que l’embarras du choix, entre le « verbe », les actes et les messages parfois subliminaux. Sans compter toutes les possibilités qu’offrent le monde moderne et ses nouvelles technologies. L’essentiel étant de ne pas être coincé.
Oui, l’amour a changé. Oui, l’amour des contes de fées en a pris pour son grade. En effet, elle semble loin l’époque où l’on carburait aux sentiments et à l’eau fraîche. « Aujourd’hui, les gens ne savent plus aimer… Ils vont de relation en relation… Les hommes ne pensent qu’à s’amuser... Les femmes n’ont le cœur qu’à l’argent… », entend-on ici et là. L’amour tel qu'on l'imagine est désormais étroitement lié à une certaine vision, alimentée par la société occidentale contemporaine. Et avec les réseaux sociaux ainsi que les télénovelas, c’est encore pire. « Ce domaine comme bien d’autres est envahi par le consumérisme. Il n’y a qu’à voir le ramdam qui est fait autour de la Saint-Valentin, pourtant un illustre inconnu dans nos cultures. On ne respire plus : on vous demande des cadeaux dans toutes les positions ! Les gens n’ont même pas la délicatesse d’évoquer les sentiments », se plaint un quinquagénaire. 
Réponse du berger à la bergère. « Parce que vous pensez que c'était facile d'aimer avant ? Peut-être aussi que de nombreuses personnes étaient dans des relations qui n'étaient pas basées sur l'amour mais sur d'autres choses. Ces autres choses n'étant plus nécessaires aujourd'hui, la réalité se révèle telle qu'elle a toujours été. Comprenez-moi bien, ce n'est absolument pas une critique, seulement un constat : l'amour sincère est quelque chose de rare qui ne court pas les rues. Et ce que l'on fait passer pour de l'amour n'en est pas toujours », relève une jeune femme de 25 ans, étudiante en philosophie à l’Université de Yaoundé I.
Quoi qu’il en soit, le grand jour est arrivé, qu’on soit conservateur ou progressiste. Qu’on y adhère ou pas, la Saint-Valentin est là. Alors que d’aucuns s’activent à trouver la meilleure expression de leur amour (réaliste, passion, eros, agape ou philia) entre sorties au restaurant, en boîte de nuit et autres cadeaux, d’autres gèrent l’événement en toute discrétion. Au regard de leur âge ou du background culturel. Dans nos sociétés encore traditionnelles pour la plupart, on n’est pas très démonstratif en matière de sentiments. « D’où je viens, les hommes sont ...

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