Théâtre : les voies de la relance

Entre autres, manque de financements et difficultés liées à l’organisation des spectacles, sont à l’origine de la baisse de la fréquence des spectacles et de la désertion du public. Des initiatives privées et de l’Etat tentent cependant le réveil.

Centre culturel camerounais, le 27 mars dernier, en pleine journée internationale du théâtre. L’affluence n’est pas celle souhaitée par les organisateurs de la série d’activités élaborées à l’occasion de cette journée hommage à l’art des planches, mais comme toujours à la faveur de représentations théâtrales, quelques inconditionnels ont fait le déplacement. Pour les spectacles, mais aussi pour les débats, particulièrement autour de la reconquête du public, et de manière générale autour de la relance de l’art théâtral au Cameroun. Le théâtre a connu ses belles heures, avec l’épopée du Théâtre national ou de projets comme le Labado Théâtre, dans les années 70. Et si la perfection n’est pas de ce monde, malgré les difficultés liées à la pratique de toute discipline artistique, le théâtre à travers le pays, avait ses salles, ses rendez-vous, ses publics. Dans son livre « 50 ans de pratique théâtrale au Cameroun : 1960-2010 », le dramaturge, comédien, metteur en scène camerounais, Jacobin Yarro, le souligne à suffisance, quand il dresse un état des lieux du lendemain des Indépendances à la renaissance actuelle de cet art, emmenée par une vague de jeunes dramaturges audacieux. Sans oublier qu’il retrace cette longue hibernation ayant conduit aux Journées de réflexions sur le Théâtre camerounais en 1986, qui à l’époque ressortaient déjà les freins à la prospérité de cet art sur le plan national. 
Le désintérêt des partenaires financiers est l’un des premiers obstacles. Le théâtre, c’est tout un investissement. Entre les comédiens, les costumes, les décors, sans omettre les frais de déplacement en cas de tournées nationales, même les partenaires financiers les plus passionnés n’ont pas su résister à la récession économique des années 90. Et quand le public, premier réceptacle des œuvres et surtout premier retour sur investissement, ne suit pas, les choses se compliquent encore plus. Le côté technique est également décrié par de nombreux acteurs du théâtre, qui jugent de moins en moins percutante l’écriture dramaturgique, et remettent en question la formation de nombreux comédiens et d’autres métiers du théâtre. Souvent, le vide dans les salles s’explique par la non-adhé...

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