Kribi : l’Océan atlantique dicte sa loi

Déjà quatre morts, trois pêcheurs portés disparus et de nombreux dégâts matériels enregistrés suite à la furie des vagues

Les têtes sont basses. Les visages fermés. Ce que beaucoup craignaient, sans vouloir vraiment y penser, s’est bien produit jeudi dernier. Il est un peu plus de 9h30 quand les habitants du camp de pêcheurs de Londji apprennent les décès de leurs collègues. Partis pour pêcher, Alberto, John et Madiba ne reviendront plus jamais. Une violente vague a détruit leur pirogue à l’embouchure de la Lokoundjé. Les trois occupants de l’embarcation n’ont pas pu résister à la furie des vagues. Bien qu’ils aient été de bons nageurs, la mer les a avalés. Au large de Mpala, les riverains signalent aussi le décès d’un pêcheur. Dans la zone de Lolabé, trois pêcheurs sont portés disparus. Selon leurs collègues, le commandant et ses deux matelots ont chaviré au large. « Avec ces vagues « folles », il est impossible de s’orienter dans la nuit quand la pirogue chavire », fait savoir Jules Limbo. D’après ce pêcheur, ces vagues « folles » peuvent vous emporter et aller vous déposer à une cinquantaine de Kilomètres.
Depuis deux semaines, l’océan Atlantique dicte sa loi à Kribi. Les maisons communément appelées : « pieds dans l’eau » sont complètement rasées. « Nous sommes obligés de déménager. Les vagues arrivent déjà à la véranda », déclare, Nicolas Mvondo. Les murs de la maison de ce fonctionnaire ne tiendront plus pour longtemps. De grosses fentes y sont bien visibles. A côté de ce domicile, les arbres sont déracinés. La route (la nationale N° 7) est attaquée. Au niveau du lycée bilingue de Kribi et même au marché aux poissons qui jouxte cet établissement secondaire, les vagues ont traversé la route. Le trottoir, côté mer, est presque inexistant. L’eau est déjà à une trentaine de centimètres de la chaussée. S...

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