Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale : sur la route de Marrakech

Une petite anxiété a tout de même précédé la décision des institutions de Bretton Woods lundi dernier. Mais le souhait des autorités marocaines a finalement été exaucé.  C’est bien la ville de Marrakech qui abritera les Assemblées annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, du 9 au 15 octobre prochains. Comme prévu. La déclaration conjointe du président de la Banque mondiale, Ajay Banga, de la Directrice générale du FMI, Kristina Georgieva, et de la ministre marocaine de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah publiée ce 18 septembre a confirmé la tendance qui se dessinait. Un soulagement évidemment, après les doutes qu’a fait planer le terrible séisme du 8 septembre dernier sur le maintien de cet agenda. Le rendez-vous qui se tient régulièrement à Washington, siège des deux institutions financières internationales et une fois tous les trois ans en délocalisation, revient pour la première fois en terre africaine, après 1973 au Kenya. Et pour le pays organisateur, là est tout l’enjeu. Le Royaume de Maroc prend très au sérieux cette opportunité d’impulser un nouvel esprit au sein de ces deux instruments majeurs de la coopération économique mondiale, dans un contexte de réforme.
C’est donc la mobilisation générale depuis plusieurs mois au Maroc. Où les autorités ont battu le rappel des troupes pour assurer un succès sur tous les plans. Pour la partie visible, Marrakech n’a pas eu vraiment besoin de forcer son talent pour se mettre à la hauteur du défi. Le grand centre d’attraction touristique du pays a l’habitude des grands évènements. Et sa capacité d’accueil en termes d’hébergement lui donne le droit d’afficher une certaine sérénité devant la perspective d’accueillir près de 14.000 délégués. Les hôtels sont prêts. La ville s’est quand même refait une petite toilette de circonstance, notamment sur l’itinéraire menant au campus des Assemblées annuelles. La réfection de la voirie et des aménagements connexes ces dernières semaines indique bien que le royaume chérifien a à cœur de réussir cet autre pari. Le site même de l’événement était quasiment bouclé au moment où est survenu le tremblement de terre de la nuit du 8 au 9 septembre. A la périphérie de la ville, à Bab Ighli, un campus de grande envergure (50 hectares) a été construit. C’est en ces lieux que s’était déjà tenu le sommet de la COP 22 en novembre 2016. L’infrastructure, remise aux couleurs de l...