Ecrans noirs 2023 : ça tourne !

Le festival a été officiellement lancé samedi dernier à Yaoundé.

Une minute de silence en hommage aux disparus de l’éboulement de Mbankolo le 14 octobre dernier. Amateurs et professionnels du 7e art réunis au Palais des Congrès de Yaoundé, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la 27e édition du festival Ecrans noirs, ont également eu une pensée à l’endroit des étoiles qui se sont éteintes entre la précédente édition et celle-ci. Au rang desquelles : le réalisateur et producteur Dieudonné Alaka, les comédiennes Miss Ngatchou et Gabrielle Djene, l’acteur Mentor Ba, etc. Cette note triste n’a pas empêché les cinéphiles d’ici et d’ailleurs de profiter de ce rendez-vous annuel du cinéma africain. D’ailleurs, la bonne humeur du délégué général du festival, Bassek Ba Kobhio, à chacune de ses prises de parole a su créer une ambiance chaleureuse et conviviale. 
Sur la montée des marches, du glamour, des strass et des paillettes dès 19h. Le tapis rouge menant à la salle de convivialité du Palais des Congrès a accueilli le gratin politique, administratif et diplomatique sur les hauteurs du mont Nkol-Nyada. De nombreuses articulations ont marqué cette soirée d’ouverture, riche en sonorités diverses sous le doigté du célèbre pianiste camerounais Ruben Binan Bikoï et des voix suaves de son groupe Kemit 7 Collectiv. La distinction de l’Ecran d’honneur a été attribuée à Alimata Salambéré du Burkina Faso, ancienne secrétaire d’Etat à la Culture et première présidente du comité d’organisation du Fespaco en 1969. Son empreinte « indélébile » dans le rayonnement du cinéma en Afrique a suscité une salve d’acclamations lors de la remise de sa distinction. Le Sénégalais, Sembène Ousmane, réalisateur du premier court métrage africain étant à l’honneur, son film de 20 minutes, « Borom Sarret », a été diffusé en ouverture. Les scènes de vie en noir et en blanc de ce charretier de Dakar qui essaie tant bien que mal de subvenir aux besoins de sa famille et de son cheval, compagnon de galère, a suscité des fous rires. « Ousmane Sembène est celui qui nous a amené à créer le...

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