Bonapriso : un « neveu » de Dangote séduit et escroque

C’est à la 2e Région de gendarmerie que les parents d’Huguette S., 27 ans, ingénieure en informatique, ont déposé une plainte contre celui qu’ils considéraient depuis quelques mois comme le petit ami de leur fille. Un petit ami au profil intéressant, à en croire ce que l’intéressé racontait, et que les plaignants ont relaté aux gendarmes. L’histoire commence le 18 mai dernier.
Ce jour-là, Huguette est à Akwa, attablée dans un glacier, où elle déguste une douceur en attendant sa mère. Un trentenaire, client aussi, l’aborde. La conversation s’engage. Le type déclare s’appeler Aliko B. et se présente comme neveu d’Aliko Dangote, le célèbre industriel nigérian, habitué du classement Forbes des milliardaires. Huguette l’entend dire qu’il est même plus qu’un neveu : sa mère, sœur de Dangote, est décédée il y a longtemps, et c’est cet oncle richissime qui l’a adopté et élevé.
En juin, Aliko B. annonce à Huguette qu’il compte ouvrir une société de fabrication de pièces automobiles au Cameroun. Et qu’elle en sera le Dg parce que lui, avec ses fréquents séjours aux Etats-Unis, ne peut pas... Bien vite, Aliko B. est introduit auprès de la famille de la jeune femme, installée à Bonapriso, quartier chic de Douala. Devenu familier des lieux, le « neveu » de Dangote y débarque un jour au volant d’une Porsche Cayenne neuve. Complimenté sur sa voiture, il prétend en avoir plusieurs comme ça, mais que le manque de routes ici lui pose un problème…
Huguette en touche un mot à sa mère. Celle-ci ouvre le parking familial au « beau-fils » et le laisse choisir, parmi les cinq voitures disponibles, celle qu’il souhaite utiliser pour ses tours en terre camerounaise. Aliko B. opte pour une Rav4 de type Hybride.
Au fil de la relation, le bonhomme demande parfois des appuis financiers à sa petite amie : il prétexte des retards dans les mouvements de comptes, raconte que ses liquidités sont passées dans ses frais d’hôtel, etc. Huguette aide, et au besoin, demande &agr...