Yaoundé: la grippe sévit

 Des centaines de cas sont répertoriés depuis quelques semaines dans les formations sanitaires.

Dr Paul Onambélé, chef de district de santé de Nkolndongo à Yaoundé, ne fait pas du vent de grippe qui souffle actuellement à Yaoundé un problème de santé particulier. « Le phénomène n’est pas nouveau. Il existe des périodes de l’année où les hôpitaux enregistrent beaucoup de cas de grippe. La maladie est cyclique. Et les pics s’observent très souvent pendant la transition des saisons. C’est le cas en ce moment où on passe de la saison des pluies à la petite saison sèche », explique le chef de district de santé de Nkolndongo.
Dans cette circonscription de santé, environ 100 cas de grippe sont enregistrés par semaine.  Au service des urgences de l’Hôpital général de Yaoundé, le Dr Sylvestre Fondjo affirme que trois à quatre malades sur dix reçus souffrent de la grippe. On est bien loin de la ligne rouge, loin de l’épidémie. Dr Onambélé indique qu’il y a eu des pics où on a atteint 400 malades par semaine. Ce que confirme son collègue Dr Fondjo, qui explique qu’en cas d’épidémie le taux de consultation peut atteindre ou dépasser 50% au service des urgences de l’Hôpital général. N’empêche, le chiffre donné n’est pas négligeable. Majolie Bessala venue acheter ses médicaments dans une officine au centre-ville de Yaoundé se plaint d’une maladie qui met mal à l’aise le patient et son entourage. « Mon nez coule et je dois tout le temps me moucher ». Cc’est le symptôme le plus indisposant, d’après elle. « Il y a aussi quelque fois la poussée de fièvre, les céphalées, l’irritation de la gorge, les courbatures, la fatigue. Le taux de globules blancs augmente dans le sang », ajoute un médecin. Le patient peut réunir tous ces signes ou quelques-uns seulement.
Même si les malades vont en consultation dans les formations sanitaires, c’est très souvent pour obtenir le diagnostic et le protocole de soins, rarement pour y être hospitalisés. Ces hospitalisations n’arrivent que dans des situations graves. Les médecins reconnaissent que la grippe peut avoir des complications mortelles, principalement chez les personnes âgées ou fragilisées par d’autres pathologies chroniques. Mais dans la majorité des cas, la grippe est traitée à la maison.
 

Dr Alain Georges Etoundi Mballa: « Il n’y a pas de menace »

Directeur de la lutte contre la maladie, les épidémies et les pandémies au ministère de la Santé publique.

La toux, le rhume, etc. prennent de  l’ampleur ces derniers temps. Comment faut-il soigner ces affections?
Les symptômes que vous décrivez sont ceux d’un syndrome grippal. Plusieurs  germes qui pour la plupart sont des virus,  sont fréquemment à l’origine de ce type de signes et symptômes.  On devrait donc parler « des grippes». L’évolution est en général bénigne, sauf en de rares circonstances aux âges extrêmes de la vie et chez les personnes immunodéprimées. Parmi tous ces virus, le seul que nous surveillons est le virus grippal Influenza.  Il en existe trois types A, B et C. Le type B est responsable de petites poussées épidémiques très souvent observées pendant les trois derniers mois de l’année. Le type A est plus préoccupant pour nous car il peut être dans certaines circonstances responsables d’&...

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