CAN 2019: le stade d’Olembe sera prêt

C’est l’assurance donnée par l’entreprise Piccini, en charge des travaux, lors d’une conférence de presse hier à l’ambassade d’Italie à Yaoundé.

Une leçon de pédagogie. C’est la démarche employée hier au cours d’une conférence de presse par les responsables du projet de construction du complexe sportif d’Olembé. Dans le rôle des enseignants, Samuela Isopi, ambassadeur d’Italie au Cameroun. A ses côtés, quelques responsables de l’entreprise Piccini, en charge des travaux. Fortuitement, l’exercice arrive dans un contexte où des informations, souvent inexactes, ont circulé dans la presse, au sujet de l’organisation par le Cameroun de la coupe d’Afrique des nations 2019. Occasion rêvée pour la partie italienne d’apporter quelques éclaircissements au sujet du stade d’Olembé. La société Piccini aurait-elle des problèmes judiciaires qui handicaperaient les travaux du stade ? « Des informations totalement fausses », déclare Samuela Isopi.

Le matériau utilisé pour la construction serait-il provisoire ? « C’est un stade construit avec les techniques modernes. Le matériau préfabriqué ne signifie pas qu’il est provisoire ». En clair, le stade ne sera pas monté puis démonté comme l’a laissé croire une certaine opinion. L’on apprend même que l’utilisation de matériaux préfabriqués ne serait gage d’une meilleure qualité que si le béton est coulé sur place. « La préfabrication a des avantages pour la durabilité de la construction. C’est aussi un gain de temps », précise Marc Debandt, directeur du projet. Avec les techniques modernes, le temps où tout se faisait sur le site de construction, avec les ballets de camions chargés de sable, gravier…semble révolu.

L’entreprise Piccini serait-elle inexpérimentée pour ce type de travaux ? Faux, rétorque encore Eloy Suarez, architecte du projet. Et l’ingénieur de lister quelques faits d’armes de Piccini : le stade olympique d’Athènes, le stade de la Juventus de Turin (club de première division italienne de football), le stade olympique de Rome (construit à l’occasion du Mondial 1990), « en seize mois ». Reste la question des délais. Seront-ils tenus ? Oui, affirme-t-on du côté de l’entreprise italienne. Du moins, pour ce qui est nécessaire pour la CAN 2019. Car le projet n’a pas été modifié. Le reste du complexe sportif (piscine olympique, gymnase…) sera achevé après la compétition et livré « avant fin 2019 ».

Le premier bateau est attendu au port de Kribi en septembre prochain avec les premiers matériaux préfabriqués. Deux navires ont été affrétés par Piccini pour effectuer la navette entre le Cameroun et l’Italie. Malgré certaines difficultés lors de sa mise en place, le chantier semble définitivement lancé. Difficile cependant, à ce stade des travaux, de donner un taux de réalisation précis, compte tenu de cette technique particulière. « Il faut environ 50.000 tonnes de matériaux préfabriqués pour le stade. Le premier navire en apporte environ 9500», concède Gabriel Ngaha, chargé de mission auprès du projet.

 

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Samuela Isopi: « Nous n’avons rien à cacher»

Ambassadeur d’Italie au Cameroun.

 

« Nous avons lu des informations dans la presse sur le projet de construction du complexe sportif d’Olembé qui, malheureusement, ne sont pas fondées. Ce point de presse était prévu depuis quelques mois déjà. Nous voulons partager avec les médias et le public, l’histoire et l’évolution d’un projet qui appartient à tous les Camerounais. Nous n’avons rien à cacher. Nous sommes derrière ce projet et nous allons continuer de l’être. L’objectif est d’aider le Cameroun à abriter la CAN 2019, mais aussi permettre à la ville de Yaoundé d’avoir un espace sportif, social et urba...

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