Yaoundé: des garde-fous pour les « clandos »

 Face à la dangerosité et l’illégalité de leur activité, les autorités  « mettent l’œil sus » le secteur.

Samedi 1er  juillet 2017, au lien dit ancien stationnement de Douala à Yaoundé. De nombreux véhicules sont en partance pour les départements de la Lekié, du Nyong et Kellé, Otélé, etc. Sur ce qui sert de quai, six voyageurs à destination de Ndangueng, petite bourgade à une dizaine de kilomètres d’Okola veulent voyager. Une petite voiture conçue pour cinq passagers s’empresse de les mener à destination. Soit sept personnes y compris le chauffeur. Quinze kilomètres plus loin, entre Zamengoé et Enam Beyalla, c’est l’accident. Heureusement pas mortel, mais des blessés enregistrés. Préjudice, des arrivées tardives au deuil. Une seule explication à ce malheureux incident, la surcharge. Le chauffeur n’a pas pu faire la manœuvre adéquate pour éviter le choc.

Les « clandos » à Yaoundé sont hyper actifs et même réactifs sur diverses lignes de transport : de Yaoundé-Soa, Yaoundé-Oyom-Abang, Yaoundé-Mendong, Yaoundé-Zamengoé, Yaoundé-Mfou… Les usagers voulant se rendre dans ces diverses destinations s’entassent à Niki Mokolo, Camair, Poste centrale, Coron, principaux sites d’embarquement. Ici et là, les « clandos » dictent leur loi, et en périodes de grande affluence et en fin d’année, ils imposent les prix et le nombre de passagers à bord des véhicules.

Et les passagers en partance pour ces destinations. « En réalité, les transporteurs clandestins sont pour nous un mal nécessaire ; on n’a pas vraiment le choix. C’est eux qui nous laissent dans nos zones reculées où les agences de voyage ayant pignon sur rue ne peuvent  aller à cause de la mauvaise qualité des routes », lance Symphorien Amougou, qui pour partir de Yaoundé à Ngat Bené après Mbalmayo, est bien obligé d’accepter la surcharge. « C’est bien de s’insurger contre ce mode de transport, mais encore faut-il pouvoir nous offrir à nous, passagers, des alternatives crédibles. Qu’ils soient dans le collimateur des pouvoirs publics, tant mieux. Mais nous pensons qu’il vaut mieux les organiser et réguler, compte tenu des risques pris », conclut-il. Les équipes de prévention et de sécurité routière déployées sur le terrain depuis quelque temps par les autorités, si elles sont les bienvenues pour les usagers, sont au regard des pratiques sur le terrain, bien obligées de s’accommoder de certaines pratiques, l’offre de transport étant bien en deçà de la demande.

 

Réactions

 

 Victoire Sandjo: « Ils n’ont aucun papier »

Taximan.

 

« Les clandos nous gâtent le travail parce que quand les clients se trouvent à un endroit, ceux-ci discutent avec nous et quand bien même ils les portent, c’est à bas prix. Les clandos n’ont aucun papier, ils ont de faux badges, et lorsqu’ils cognent un usager, ils s’enfuient. Pour la satisfaction de tous, nous proposons au gouvernement de veiller à la régularisation des papiers des clandos, s’ils doivent rouler dans la ville. Si tel n’est pas le cas, ces derniers doivent faire le transport  dans les brousses ».

 

 

 Fidel Tchintchoua: « Qu’ils ne roulent pas en ville »

Taximan.

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