La vigilance doit rester de mise

L’annonce faite à la fois par l’Oms et l’Onusida est de nature à susciter des espoirs et à encourager les politiques de lutte contre le VIH/Sida. Depuis la découverte du premier virus, cette maladie a été présentée  comme la plus mortelle et la plus grande menace à la santé publique des populations surtout dans les pays en voie de développement. Si le nombre de nouvelles infections et de morts  connaît une baisse relative, il n’en demeure pas moins que cette baisse concerne plus les pays du Nord ou ceux d’Asie où les politiques de lutte sont menées avec plus de vigueur.

Au Cameroun, la prévalence, moins alarmiste  qu’il y a dix ans, est passée de 4,3% en 2011 à 3,9% l’année dernière pour  620 000 personnes vivant avec le VIH/Sida, selon le ministère de la Santé publique. Même si ces chiffres ne tiennent pas compte de ceux qui ignorent leur statut sérologique, ils donnent une visibilité sur l’efficacité des efforts entrepris depuis plusieurs années par les pouvoirs publics visant à réduire la dissémination du virus. La prise en charge des personnes vivant avec le VIH/Sida fait du Cameroun un modèle dans la lutte contre cette pandémie.  Au regard de la batterie de mesures prises, les résultats actuels sont appelés à s’améliorer. La systématisation des dépistages pour toute personne en consultation dans une formation sanitaire au Cameroun, quel que soit le motif de la consultation et la mise sous traitement immédiate de toute personne dépistée séropositive, conformément aux nouvelles directives de l’Oms, vont à coup sûr freiner l’évolution de la maladie.

Mais que les statistiques augmentent ou qu’elles diminuent, il faut éviter le piège du relâchement dans la lutte contre la pandémie dont les ravages en Afrique en général et au Cameroun en particulier sont désastreux chez les jeunes et les femmes. Il faut maintenir cette veille permanente pour éviter que le taux de prévalence repart...

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