La bonne pioche des femmes agricultrices

Elles se mettent désormais ensemble pour plus de solidarité, d’efficacité et de productivité.

 

De prime abord, ça n’a vraiment l’air de rien, ces associations où les femmes d’un village décident de se mettre ensemble, de travailler de concert pour, non seulement apporter leur concours à leurs autres consœurs de la contrée, mais aussi faire en sorte de gagner en temps, efficacité et productivité. Objectif clairement affiché, booster la production de chacune d’entre elles, et partant celle de tout le village. Le constat à l’aune du temps qui est devenue leur baromètre est clair. En travaillant chacune dans son champ, la perte de temps est considérable. Entre défricher, brûler, nettoyer et semer toute seule, surtout que les parcelles ne sont pas les mêmes, il y a un gap pas toujours facile à rattraper.

Résultat, les femmes de l’arrière-pays s’organisent désormais en groupes. Le principe à première vue est simple. En période de semence, plus question pour chacune d’elles de s’engager individuellement dans ses travaux champêtres. Un calendrier est établi sur une période donnée, avec un ordre de passage bien précis selon lequel toute la communauté féminine du village se met au service d'une des membres. Qui doit en retour, après la fin des travaux, recevoir les autres femmes du village. En fait, il s’agit de leur offrir en échange de leur contribution manuelle et physique, un repas convivial au cours duquel elles peuvent en plus, échanger sur leurs...

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