Viande de bœuf: des femmes dans le business

Ce métier, longtemps réservé aux hommes, est désormais pratiqué par des femmes courageuses.

 

Hache en main, prête à désosser la viande à l’aide d’un couteau bien limé. Des femmes courageuses. Marie Christine Essomba, bouchère, est derrière son comptoir, au marché du Rond-point express, quartier de Yaoundé. «  Je me ravitaille à Obala, parfois à Etoudi, mais je dois être ici très tôt au plus tard à 6h du matin pour les clients qui m’attendent chaque samedi ». Effectivement, devant son comptoir, il y a du monde. Ses clients sollicitent les différents quartiers  de bœuf que Marie Christine expose. Côtes de bœufs, filets, faux filets, tripes, jarret, sont très demandés par les clients, tout aussi satisfaits et admiratifs devant cette femme d’une cinquantaine d’années, exerçant un métier dit d’homme. « C’est extraordinaire de voir une femme bouchère. Et surtout, quand elle le fait bien c’est très admirable », confie Etienne Mbagfor, client.

Gisèle Ngoumou exerce quant à elle à Odza. Elle s’est spécialisée dans la viande du porc. Debout à 4h chaque matin quatre jours dans la semaine depuis des années. Elle va se ravitailler et choisir sa bête. De fil en aiguille, elle fidélise sa clientèle. Le carnet d’adresses s’agrandit, les commandes prennent du volume, et la livraison s’invite au menu, tout comme les propositions de livraison à domicile des bêtes nettoyées. En période de haute saison, en fin d’année, par exemple, pendant laquelle la demande se fait grande, elle avoue un chiffre d’affaire de près de 6 millions. Ce qui lui permet de s’occuper de sa famille.

Voilà des exemples qui mettent désormais les femmes bouchères en première ligne, sur un créneau que beaucoup pensaient être réservé exclusivement aux hommes. Exerçant dans ce métier depuis plus de 30 ans, Marie Christine Essomba a pu s’occuper ...

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