Marie Christine Essomba: « Je suis fière de ce que je fais »

Bouchère au marché du Rond-point Express.

 

Pourquoi avoir choisi  d’exercer le métier de bouchère?

Je vends de la viande de bœuf depuis 1985. En réalité, je n’ai pas beaucoup fait de longues études. J’ai obtenu mon Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) en sténo dactylo. J’ai déposé un dossier pour passer le concours des forces armées. Malheureusement, quand nous avons été convoqués, moi j’étais au village. N’ayant aucun moyen de communication avec mes camarades de la ville, j’ai raté le test. Les voir travailler me frustrait beaucoup. J’ai donc décidé de me lancer dans le commerce. J’ai commencé à vendre le poisson frais de Kribi, et par la suite de la viande de bœuf.

D’où provient la viande de bœuf que vous vendez?

Je me ravitaille à Obala. Je m’y rends souvent même si je n’ai pas la totalité de l’argent.

Les « Aladji » me font tellement confiance qu’ils me donnent parfois de la viande à crédit. Pour un bœuf qui coûte 400 000F, je peux négocier à 350 000F ou alors je leur paye une avance. Je me ravitaille aussi à Etoudi à côté de l’abattoir.

Dans un métier dominé par les hommes, comment vous en sortez?

Les hommes m’ont combattu. J’ai bagarré dans les boucheries. Nous nous retrouverions chaque fois à la gendarmerie. La cause de cette rivalité, c’est que, je vendais  beaucoup. Il m’arrivait même de vendre un b&oeli...

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