Festival de musiques et danses patrimoniales: cette diversité qui nous unit

 Pluralité de cultures locales associée à celle de pays voisins en vitrine lors de l’ouverture du Fesmudap hier à Yaoundé par le Premier ministre, Philemon Yang, au nom du chef de l’Etat

Rien de mieux que des sons et des rythmes variés pour briser les barrières. Langues, accents, cultures, localités ou pays n’avaient plus d’importance hier à Yaoundé. Les différences n’avaient aucune place au lancement de la première édition du Festival des musiques et danses patrimoniales (Fesmudap), ouvert au nom du chef de l’Etat par le Premier ministre, Philemon Yang, en présence de plusieurs membres du gouvernement. Séquence de communion et de partage, entre les artistes camerounais et les voisins nigérians et centrafricains, que le ministre des Arts et de la Culture, Narcisse Mouelle Kombi a saluée avec enthousiasme.
Une parade de milliers de festivaliers issus des quatre aires culturelles du pays (fang-béti, grassfields, sawa et soudano-sahélienne) s’est ébranlée au Musée national, offrant un panorama impressionnant de la culture très colorée du Cameroun. Comme l’a souligné Narcisse Mouelle Kombi, ce festival est une « effervescence heureuse du vivre-ensemble », mais pas que. C’est aussi un moyen précieux de renforcer les liens entre les différentes composantes de la nation, loin de toute division. La cérémonie d’ouverture s’est voulue un florilège de spécimens de pas, de gestes, de chorégraphies et de sonorités découverts pour certains avec surprise. Car la tradition s’est dévoilée sous divers angles portés par la musique à travers des instruments inédits, et la danse au premier plan.
Initiatique, rituelle, guerrière ou même funéraire, la symbolique de ce volet du patrimoine peint par la danse a enveloppé le lancement officiel du Fesmudap. Un instant instructif pour les spectateurs. Un groupe d’écoliers est impressionné par la pluralité des accessoires, et le sens du déta...