Cradat: de nouvelles cuvées sur le marché

Des parchemins ont été décernés à plusieurs promotions mercredi à Yaoundé au cours d’une cérémonie présidée par son PCA, Jean Claude Kouassi.

Une trentaine de lauréats représentant trois promotions. Les présences ne reflètent pas les effectifs réels, précise Judith Banda Ngombol, une impétrante. Plusieurs ont regagné leurs pays après la formation. L’éloignement de Yaoundé a empêché à d’autres d’être là. N’empêche, la cérémonie cumulée de remise de diplômes est un signe qui montre que le Centre régional africain d’administration de travail (Cradat) a besoin d’un souffle nouveau. Et si la représentante des apprenants affirme que les lauréats sont des produits compétitifs, Jean Claude Kouassi, président du Conseil d’administration de la structure, par ailleurs ministre de l’Emploi et de la Protection sociale de la Côte d’Ivoire, annonce une réforme qui prend effet à partir de la rentrée académique prochaine. « Il faut améliorer l’offre de formation et l’adapter à la réalité d’un marché de l’emploi de plus en plus exigeant. Le cycle doctoral va s’ouvrir. Il est question pour le Cradat de se tourner résolument vers une évolution normale afin de continuer d’être pour l’Afrique un centre d’excellence, pourvoyeur d’expertises de qualité en matière d’administration de travail ».
Le président du Conseil d’administration qui argumente ainsi, a tenu à présider personnellement cette cérémonie de remise de parchemins (que l’école n’a plus connu depuis longtemps). Son déplacement de la Côte d’Ivoire pour le Cameroun est une preuve qu’il croit en cet avenir lumineux. Grégoire Owona, ministre du Travail et de la Sécurité sociale a interpellé les étudiants à s’organiser pour un retour d’ascenseur à leur école. Dans sa forme actuelle, le Cradat existe depuis 1969. C’est un organisme intergouvernemental de formation initiale et continue. Il compte 18 pays membres. On en sort titulaire d’une licence professionnelle ou d’un master II en sécurité sociale ou en gestion des ressources humaines.
 

Jean Claude Kouassi: « Le centre doit s’adapter aux réalités de l’heure »

Président du Conseil d’administration du Cradat et ministre ivoirien du Travail et de la Protection sociale

Quel bilan faites-vous de votre visite de trois jours au Cameroun ?
Cette visite de travail a aussi été une visite d’amitié, de fraternité, empreinte d’une hospitalité chaleureuse, de délicates attentions et de prévenance. Ma délégation et moi en sommes reconnaissants. Merci au ministre Grégoire Owona, ministre du Travail et de sécurité social, Zacharie Pérevet, ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, Lejeune Mbella Mballa, ministre des Relations extérieures avec qui nous avons échangé sur des sujets d’intérêt commun. Les sessions de travail que nous avons eues ont été intenses et bénéfiques.
Vous êtes PCA du Cradat depuis avril 2017 et c’est pour la première fois que vous découvrez cette institution. Dans quel état l’avez-vous trouvée ?
Nous avons trouvé une institution qui a eu sa période de crise et qui a été portée à bout de bras par le gouvernement camerounais qui en abrite le siège. Nous apprécions à sa juste valeur ce qui a été fait pour maintenir l’institution debout. Les Etats membres sont conscients qu’il faut faire davantage pour le Cradat. Pour redorer le blason de l’institution, nous allons commencer par une étude qui sera financée par le Bureau international du travail. Le Cradat dont nous rêvons brillera comme de l’or et sur toutes ses facettes.
Depuis quatre décennies, le Cameroun compte 70% des effectifs au Cradat. Les autres Etats membres n’ont-ils pas abandonné l’institution au pays qui en abrite le siège ?
Il n’y a pas abandon. La prise de conscience qu...

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