Zambie: le ton de la justice

Commentaire.

La justice zambienne a pris ses responsabilités en libérant, avant-hier, le leader de l’opposition Hakainde Hichilema et en abandonnant les charges retenues contre lui et ses cinq co-accusés.
On se souvient que le dirigeant du Parti uni pour le développement national avait été incarcéré en avril denier, pour avoir gêné le passage du cortège du président de la République, Edgar Lungu. On se souvient également que le chef de l’opposition n’a jamais reconnu les résultats de l’élection présidentielle d’août 2016 remportée d’une courte majorité par le chef de l’Etat zambien.
Si la justice a fait son devoir en proclamant les résultats de la présidentielle conformément aux suffrages valablement exprimés par les électeurs, elle a de nouveau tenu à assumer ses responsabilités en libérant le leader de l’opposition. Certes, l’abandon des poursuites contre Hakainde Hichilema a été perçu comme une victoire dans le camp de l’opposition. Mais la véritable victoire est à mettre au compte de la justice dans cette affaire qui a soulevé tant de passions. Dans ce dossier, la justice n’a cherché à établir aucun lien avec la contestation des résultats de la présidentielle. Elle a simplement dit le droit, sans pression.
Autant les services compétents sont à l’aise pour rendre justice, autant la police effectue sereinement sa mission. La semaine dernière, elle a libér&...