Manidem: la tension persiste

Les deux tendances qui sont apparues depuis peu semblent désormais difficiles à concilier.

Deux camps existent désormais au sein du Mouvement africain pour la Nouvelle indépendance et la Démocratie (Manidem), résultant d’une crise que chaque partie explique à sa manière. Du côté de Dieudonné Yebga, président élu au congrès de 2015, on pointe l’indiscipline, le refus d’observer les directives du parti, etc., manquements imputés au camp d’en face. De l’autre côté, les problèmes actuels partent, entre autres, d’une dérive autocratique, le président ayant voulu voir ses pouvoirs renforcés. « Le président du parti ne dirige pas le Manidem, comme c’est le cas dans l’écrasante majorité des partis, mais il coordonne et impulse le travail des organes dirigeants », peut-on lire dans la déclaration liminaire de la conférence de presse donnée le 9 août dernier par une faction du mouvement à Douala, en présence notamment d’Anicet Ekanè. Dans le camp adverse, on s’en défend. « Les prérogatives du président sont clairement définies dans nos textes. Le principe de la collégialité n’est que l’expression du centralisme démocratique fondé sur un large débat, suivi d’une prise de décision à la majorité », déclare Dieudonné Yebga. « En quoi faire respecter les statuts du parti revient à renforcer les pouvoirs du président ? Au Manidem, le président n’a pas besoin de pouvoirs. Ceux qui émettent de telles allégations font de la mauvaise foi ou ignorent tout simplement le fonctionnement du Manidem », ajoute-t-il. Quoi qu’il en soit, au cours de la conférence de presse du 9 août, il a été annoncé qu’un Comité de réorganisation a été mis sur pied par ...

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