L’école aux écoliers !

 En ce premier jour de l’année scolaire 2017-2018, la célèbre exhortation de Paul Biya n’a rien perdu de son actualité dans un contexte ou des hommes politiques tentent de prendre l’éducation en otage

 

C’est une rentrée scolaire de toutes les attentes qui a lieu ce lundi 4 septembre à travers le territoire national. La communauté éducative dans son ensemble souhaite, et a vivement contribué au cours des dernières semaines, pour que la nouvelle année scolaire démarre comme une locomotive, et entraîne immédiatement avec elle, tous ses dix wagons. C’est que, les perturbations causées l’année dernière par des activistes tapis dans l’ombre, sont encore présentes dans les mémoires. Notamment en raison de leurs effets néfastes sur le déroulement de l’année et par ricochet sur la formation de la jeunesse en général.
Au cours de la dernière année scolaire en effet, on a souvent vu l’école envahie par des politiciens en mal de populisme, des vandales à leur solde, des pyromanes agissant au nom de certaines revendications totalement éloignées de l’idéal de l’école. L’intimidation et la peur aidant, plusieurs établissements scolaires des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont restés fermés une bonne partie de l’année, privant les enfants d’un droit fondamental et inaliénable : l’éducation. Certains enfants et enseignants, certains parents qui y croyaient fermes ont même dû subir des atteintes à leur intégrité physique.
C’est pour dire non à une éventuelle répétition de cet obscurantisme à la limite du terrorisme, que la communauté éducative s’est levée de bonne heure cette année. Les trois ou quatre semaines qui ont précédé la date officielle de la rentrée scolaire, ont enregistré une mobilisation remarquable dans les deux régions principalement concernées par cette tentative de prise en otage de l’éducation nationale. L’objectif de cette belle démarche commune est clair : faire échec à une œuvre de destruction qui a la prétention de s’attaquer aux fondamentaux de la société. La riposte est d’autant plus vive, que grâce à la magie des réseaux sociaux, des images d’un de ces leaders activistes ont circulé au cours des derniers jours. On y voit cet homme, qui œuvre pour que des enfants soient empêchés d’aller à l’école, célébrer avec fierté la remise de diplôme d’un de ses propres descendants, dans une université occidentale.
La force de cette image parle d’elle-même. Ainsi, ces instigateurs du chaos prêchent la mise à feu des écoles dans leur pays, mais s’assurent au préalable d’avoir mis leur progéniture à l’abri à l’extérieur du pays. Ils peuvent alors allègrement entraîner les autres, saboter les investissements de l’Etat qui profitent au plus grand nombre, aux plus démunis, à ceux qui n’ont pas les moyens d’envoyer leurs enfants se former en France, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne ou au Canada. Cette imposture heureusement démasquée grâce à Internet, a, on l’espère, fait réfléchir tous ceux-là qui boivent les paroles mielleuses des partisans des villes et écoles mortes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Parce qu’il s’agit bel et bien d’une tentative de duperie. Les pouvoirs publics s’évertuent depuis des mois à attirer l’attention sur la face cachée de ces revendications extrémistes et ont pris des dispositions utiles pour garantir le retour serein à l’école. Et ceux qui s’obstinent à ne pas vouloir ouvrir les yeux sur la réalité, verront leurs enfants plonger dans l’oisiveté, le désœuvrement, puis dans la délinquance qui n’est jamais loin. Mais entre-temps, continueront à recevoir sur WhatsApp, les belles vidéos de ces « leaders » autoproclamés, célébrant les succès académiques de leurs enfants. A chacun de voir…

 

Ils ont dit

 

 Jean Claude Ngondang: « Nous débutons les cours ce lundi »

Directeur Ecole publique Amvam-Yevol, Ebolowa 1e

« Le matériel didactique est déjà parvenu en zone rurale. Nous débutons les cours ce lundi car, nous sommes déjà prêts. Toutefois, nous appréhendons la réaction des élèves en périphérie. Cette réaction est toujours lente. Ici, la mayonnaise tarde toujours à prendre. C’est souvent comme un moteur diésel, lent au démarrage, mais puissant à la suite.».

 

 George Singe: “We Have Done Holiday Classes”

Fako Divisional Delegate of Secondary Education

 “We have done holiday classes and sensitised parents on school resumption. We have set up vigilante groups around schools. Principals and other staff are all aware of their various roles. We expect ...

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