Reproduction humaine : nouvelles naissances à Ngousso

Grâce à un don de sperme, un couple a eu son premier enfant vendredi dernier au Centre hospitalier de recherche et d’application en chirurgie endoscopique et reproduction humaine Paul et Chantal Biya.

Le sujet est délicat pour l’heureux couple, d’où le recours à l’anonymat. « C’est un rêve qui devient enfin réalité pour nous. Nous trimions sans succès, quatre années après notre mariage. Nous n’avions même pas d’explication sur les causes de nos échecs pour avoir des enfants », avoue la dame, des étoiles pleins les yeux, ce vendredi au sortir du bloc accouchement du Centre hospitalier de recherche et d’application en chirurgie endoscopique et reproduction humaine Paul et Chantal Biya (Chracerh).
Son nouveau-né de sexe masculin confortablement serré contre elle, la jeune maman quitte ce bloc sous le regard attendrissant de son époux aux anges. « Nos remerciements vont au couple présidentiel qui a fait don de cet hôpital aux populations camerounaises en proie aux problèmes d’infertilité. Nous sommes heureux. Seul Dieu saura leur rendre ce qu’ils ont fait pour nous », a dit l’époux de l’accouchée. Selon le Pr Jean-Marie Kasia, chirurgien gynécologue-obstétricien, administrateur directeur général du Chracerh, l’accouchement s’est très bien passé, sans incident. « La patiente est jeune, elle a accouché d’un bébé de 2,800 Kg par les voies basses. Nous n’avons eu nullement besoin de la césarienne », a assuré le médecin. Voilà qui vient rallonger la liste des heureux que fait quotidiennement le Chracerh depuis sa mise en fonction en 2015.

 

Pr Jean-Marie Kasia: « Nous avons une contribution à apporter dans ce domaine »

Administrateur directeur général du Chracerh.

Professeur, vous sortez du bloc accouchement où une jeune dame de 27 ans vient de donner naissance à son premier enfant. Quel était le souci avec cette patiente ?

Vous savez dans un couple qui a un problème d’infertilité, il faut toujours rechercher les causes. Celles-ci peuvent être masculines ou féminines. Pour ce cas particulier, elles étaient masculines : à partir du spermogramme du monsieur, l’on avait constaté qu’il n’avait pas de spermatozoïdes. En terme médical, on parle d’azoospermie : donc il y a le sperme, mais à l’intérieur, il n’y a pas effectivement le gamète mâle. À partir de ce moment là, il ne pourrait jamais y avoir de grossesse.
La solution c’est de faire recours à la technique de  la procréation médicalement assistée, mais avec le sperme d’un donneur. Donc chez cette dame, on a fait un don de sperme et effectivement on a procédé à la fécondation in vitro  avec ses ovocytes, d’autant plus qu’elle est jeune. Chez des femmes jeunes, l’on obtient plus facilement des ovocytes à partir de la stimulation.

Alors la grande question est celle des dons de spermes : comment on le fait ?

La question est mondialement posée. Dans d’autres pays, on a légiféré et il y a des banques de sperme. Là bas, pas de problèmes : c’est autorisé par la loi, c&rsqu...

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