Gustave Akakpo: « C’est important de dire des choses aux enfants

Auteur de la pièce « La véridique histoire du petit chaperon rouge »

 

Pourquoi la « véridique » histoire du petit chaperon rouge ? Nous aurait-on raconté la mauvaise version ?


J’ai écrit cette pièce en résidence d’écriture dans une banlieue parisienne. J’ai rencontré des gens, j’allais dans les classes, j’ai fait des ateliers, et puis j’ai lu à un moment donné cette phrase sur un mur-proverbe : « Quel monde laisserons-nous aux enfants et quel enfant laisserons nous au monde ? ». C’est un proverbe aborigène, originaire d’Australie. Ça m’a touché. En plus, au fil de mes discussions avec les gens, l’idée de transmission revenait régulièrement. Et donc j’ai voulu écrire sur cette transmission. Je ne sais pas pourquoi c’est ce conte du Chaperon rouge qui m’est venu à l’esprit, car c’est un conte que je n’aimais pas quand j’étais enfant. Je trouvais que la conclusion de l’auteur Charles Perrault qui demandait aux jeunes filles de rester sages, de ne pas se balader dans les rues de peur d’être attrapées par le grand méchant loup, décourageait les jeunes de l’aventure.


Qu’est-ce qui vous a finalement décidé à vous pencher sur ce conte ?


En faisant des recherches, j’ai découvert qu’il y a des versions antérieures du Chaperon rouge par rapport à celle que l’on connaît, et j’ai donc travaillé avec ces versions-là. Je joue avec le sens de véridique, pour dire que je croyais que l’histoire qu’on m’avait transmise était la vraie, avant de me rendre compte que pas du tout. Alors je transmets ce conte à ma manière, sur la base des informations obtenues. Des enfants me disent que ce n’est pas la vraie histoire que je conte. Et du coup, cela me permet de questionner une autre notion, celle du « vrai ». C’est quoi le « vrai » au final ?


Peut-on dire que vous jouez sur deux registres en écrivant des pièces de théâtre...

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