Aviculture: on résiste à la grippe aviaire

Malgré les restrictions encore en vigueur, certains éleveurs ont relancé leur cheptel en attendant des jours meilleurs

 

Lorsqu’en mai 2016 la grippe aviaire se déclenche, Martin Tagne, éleveur, est dans la tourmente. Il a en effet lancé en janvier 2016 une bande de 15 000 pondeuses. Alors que cette bande doit entamer la ponte en juin, la maladie survient. La conséquence est immédiate : notre éleveur perd plus de la moitié de son cheptel et une bonne partie des 40 millions de F investis. Aujourd’hui, grâce au rééchelonnement du crédit par son banquier et l’aide de ses partenaires et fournisseurs d’intrants, Martin Tagne a pu relancer sa ferme. « J’ai lancé 5 000 poules pondeuses en février dernier. Aujourd’hui, elles pondent déjà des œufs. Comme ce sont de jeunes poules, le taux de ponte tourne autour de 90%. Je garde espoir que tout va aller malgré les difficultés », précise l’éleveur.
Comme lui, ils sont nombreux, les éleveurs qui se sont remis au travail après avoir subi les affres de la grippe aviaire. Certes, les pertes subies ont été nombreuses au point où plusieurs ont abandonné la filière avicole, mais grâce à la témérité d’autres acteurs, on observe une certaine reprise dans plusieurs fermes. C’est grâce d’ailleurs à cette ferme volonté d’aller de l’avant que les œufs de table et le poulet restent disponibles sur le marché. Toutefois, pour une reprise totale, les éleveurs plaident pour la levée des restrictions. Selon Blaise Kamdoum, éleveur et vice-président de l’Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic), il faudrait que l’Etat à travers le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, lève les restrictions de déplacement des volailles pour pouvoir aider les producteurs.
« Cela fait six mois qu’aucun a...

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