Sur les traces des pères fondateurs

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es analystes du discours présidentiel ont certainement relevé, à la lecture de la déclaration du chef de l’Etat vendredi dernier à la tribune de la 72e session de l’Assemblée générale des Nations unies, que deux préoccupations reviennent constamment dans les interventions de Paul Biya lorsqu’il s’adresse à ses pairs de l’organisation mondiale. Il s’agit d’une part du plaidoyer pour la nécessité pour les Etats membres de replacer l’homme au centre de leur action et de leurs politiques. Et d’autre part de l’appel à la fidélité aux idéaux et objectifs que leur ont légué les pères fondateurs des Nations unies. Et qui sont contenus dans le préambule et la Charte de cette institution.

L’insistance du président Paul Biya à mener le plaidoyer pour que la priorité soit accordée à l’Homme dans toutes les actions et politiques des Nations unies et des pays membres n’est pas fortuite. Pour le chef de l’Etat, la recherche des solutions au terrorisme, aux conflits, à la pauvreté et aux dérèglements climatiques qui constituent les principales menaces à la paix ne peut être efficace que si l’homme est placé au centre des préoccupations. C’est ainsi que dans le cadre de la lutte contre Boko Haram qui impacte au quotidien la vie de nombreux Camerounais, il ne suffit pas de mener des actions politiques, diplomatiques et militaires pour penser que le problème sera réglé. Il faut également assurer le développement matériel (reconstruire ce qui a été détruit, assister ceux qui ont tout perdu, créer des emplois pour les jeunes désœuvrés qui sont des proies faciles pour les terroristes, et assurer la formation des populations qui peuvent être détournées par ignorance). Car, dans la lutte contre le terrorisme, il y a un important problème de civilisation qui est en jeu. Pour être efficaces, ces actions doivent donc être intégrées dans des politiques biens pensées au préalable, qui privilégient l’être humain. Il en est de même de la prise en charge des réfugiés et autres déplacés que la communauté internationale doit insérer parmi ses priorités.

Quant à la pauvreté, autre grave menace à la paix, il apparait clairement qu’elle ne sera jamais vaincue à coup de résolutions et de déclarations. Pour la combattre efficacement, les Nations unies doivent une fois de plus placer l’Homme au centre de leurs préoccupations et...

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