Dérives terroristes dans le Nord-ouest et le Sud-ouest: désapprobation générale

Ils sont hommes politiques de tous les bords, autorités traditionnelles et religieuses, opérateurs économiques, membres de la société civile. Face à l’escalade de violences observées dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest, ils ont choisi de ne pas se taire. Ils appellent à la retenue ceux qui ont choisi cette voie pour exposer des revendications auxquelles les pouvoirs publics apportent pourtant des solutions depuis plusieurs mois. Leur souhait aujourd’hui, le maintien de l’unité nationale, de la paix sociale et le renforcement du vivre-ensemble, élément primordial du vivre-ensemble camerounais. Ils appellent ainsi à poursuivre sur la voie du dialogue engagé par le gouvernement de la République en vue de continuer à faire du Cameroun, une nation une et indivisible.

Réactions

Peter Mafany Musonge: “Cameroonians Should Be Calm and Tolerant”

President of the National Commission on the Promotion of Bilingualism and Multiculturalism

“I think every Cameroonian should remain calm and responsible because tomorrow we will have to rebuild all what has been destroyed. And to my brothers and sisters of the North West and South West Regions, their grievances have been heard and they should not lose patience. I will also like to make an appeal that they should sent their children to school. It is good for a country to have educated children who can better represent the country. Let me also use this occasion to congratulate the administrators and the forces of law and order for the restraint they did show during the event of last Friday. So, let there be retraint and tolerance. Let us also stop sending and spreading hate messages.”

 

SM Alim Garga Hayatou: « Nos aïeuls ont travaillé dur pour que nous soyons unis »

Président du Conseil des chefs traditionnels du Cameroun

 « Je suis triste de la tournure de cette situation de la crise anglophone. Mais nous sommes confiants que le gouvernement ne cédera pas. Nous sommes tous conscients de l’importance de l’unité nationale. Nos aïeuls ont travaillé dur pour que nous soyons unis. Et quant à nous autorités traditionnelles, c’est de notre devoir de continuer à préserver jalousement cette unité. Cependant, nous sommes dans une grande désolation lorsque les enfants du Cameroun au lieu de contribuer pour la consolidation de la paix et de l’unité nationale, se lancent dans des actes terroristes contre leurs propres frères. J’appelle les autorités traditionnelles des régions concernées à mener une forte sensibilisation pour la paix et à être tous derrière le chef de l’État. »

 

Dr Adamou Ndam Njoya: « Le dialogue, notre héritage »

Président national de l’UDC

« Les pères fondateurs, provenant de tout notre pays, porteurs de nos héritages anglophones et francophones greffés sur le fond africain, nous ont laissé par la leçon de l’exemple un héritage précieux : le dialogue, la concertation pour asseoir et les fondements politiques, juridiques et les formules pour les constructions, les mutations politiques, et dans tous les domaines et tous les secteurs de vie et d’activité dans notre pays. Cet héritage demeure. Tous les protagonistes aujourd’hui, en commençant par les gouvernants, ceux qui aspirent à gouverner, la société civile, les médias, les amis du Cameroun, tout le monde doit le faire vivre. Par cette voie de dialogue et de concertation reviendront, la paix, l’harmonie pour l’épanouissement du génie camerounais nourri des riches particularités, des riches diversités humaines, culturelles. Les pères fondateurs nous disent de ne pas laisser la place aux faucons mais de nous mobiliser pour la République, pour l’unité nationale. »

 

Jean-Jacques Ekindi: « Il faut appuyer les forces de l’ordre »

Coordonnateur du Mouvement progressiste (MP)

« Je souhaitais me prononcer sur deux événements importants pour notre vie nationale. Il y a eu l’attentat de Bamenda, qui a fait trois policiers blessés, et surtout, il y a eu la tentative d’incendie des cuves pétrolières de la SCDP, dans lesquelles sont stockés des millions et des millions de litres de carburant. Si jamais ces terroristes avaient réussi leur coup, toute la ville de Douala aurait été véritablement anéantie. Devant de tels risques, il est bon que chacun prenne et assume ses responsabilités. Moi je l’assume en tant que leader d’opinion, il faut que l’Etat l’assume en tant que protecteur, mais il faut que les populations, elles aussi, assument leurs responsabilités, parce que ce sont elles qui sont en première ligne en cas de dégâts. Elles peuvent, premièrement, se mobiliser. Lorsqu’on est seul face au terrorisme, on est effrayé. Ensuite, il faut construire des liens efficaces pour appuyer les forces de l’ordre et de sécurité. »

 

Pr Jacques Fame Ndongo: « Le terrorisme ne passera pas»

Secrétaire à la communication, membre du Bureau politique Rdpc

« Le Rdpc condamne avec la dernière énergie les actes terroristes perpétrés dans certaines localités du Cameroun. Ils émanent d’un groupuscule d’individus sans foi ni loi et non de la majorité des ressortissants d’une région, d’une ethnie, d’une confession comme l’a souligné fort pertinemment S.E. Paul Biya, président national du Rdpc, président de la République, chef de l’Etat, chef des armées : « Le Cameroun est un havre de paix, de solidarité et d’unité ». Poser un acte attentatoire à la paix, à l’unité et la solidarité nationale participe d’une entreprise scélérate et irresponsable. Mais le Rdpc sait que les militants et les sympathisants de notre parti, voire les citoyens camerounais en général désapprouvent, dans leur immense majorité, ces atteintes à l’ordre républicain et à l’esprit de solidarité. Elles sont contraires aux textes de base du parti (statuts, règlement intérieur, charte) et aux orientations stratégiques du président national du Rdpc, S.E. Paul Biya, que ne cesse de rappeler M. le Secrétaire général du Comité central du Rdpc, le camarade Jean Nkuété. Et nous le savons tous, aucune œuvre admirable ne saurait s’accomplir dans le désordre. Toutefois, le Rdpc ne cède guère à la panique. Il sait que « le Cameroun, c’est le Cameroun », comme aime à le souligner le président de la République : le désordre ne l’emportera donc pas, ni le chaos et encore moins le terrorisme ourdi par une poignée d’irresponsables. Il n’aura jamais le dessus sur le patriotisme, la vertu et la responsabilité individuelle et collective. La devise du Cameroun (Paix-Travail-Patrie) demeure pour tous un triptyque sacré ».
 

 

Alice Sadio: “APF Condemns Violence on People and Property”

President of the Alliance of Progressive Forces (APF)

“I will like to draw your attention to the fact that the Alliance of Progress Forces (APF) stands for peace and condemns all forms of violence and destruction. We condemn all types of violence on people and property. The party calls on the authorities to carry out real, independent and scientific investigation on the blasts of explosive devices that took place in Bamenda and Douala last week. It will be an opportunity to know who is hiding behind the demonstrators.”

 

 Leke Philip: “Violence Is Not Acceptable”

South West Regional President of UPC

“Social peace is a very vital tool and a condition for development for any nation. Therefore civilize nations know the value of social peace and they work hard to preserve that. When social peace is threatened in any country, development escapes. It takes a long time for it to be reinstated. When people carryout acts of vandalism and the destruction of state property and social institutions like schools, it threatens the very foundation of which the development of that society is standing. Violence is not acceptable and should not be tolerated. People have the right to express their grievances in a very constructive manner. It is not violence that you can use to make your point heard.”

 

Honorable Kombo Gberi: « Notre Constitution doit être respectée »

Vice-président à l’Assemblée nationale, élite de l’Est

« Je condamne avec la dernière énergie, en tant qu’élu de la nation, davantage au nom des populations de la région de l’Est,  les évènements violents qui se déroulent depuis un certain temps dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ce, d’autant plus que le chef de l’Etat, Paul Biya, a toujours prêté une oreille attentive aux revendications corporatistes exprimées au départ par les syndicalistes. Le président de la République est épris de dialogue, d’unité et de paix. Aujourd’hui, nous sommes choqués de voir ce qui se passe dans cette partie de notre pays. Il est bon que nos frères et sœurs de ces deux régions reviennent à de meilleurs sentiments. Et ça doit passer par le respect de notre loi fondamentale, la Constitution, qui consacre l’unité de notre nation.»

 

Sali Dairou: « Cette tournure fait mal »

Député Diamaré, membre du Bureau politique du RDPC

« La tournure de cette crise est vraiment triste non seulement aux yeux des Camerounais mais aux yeux du monde entier qui nous observe de très prés. Avec la multiplication des violences ces derniers jours, malgré l’appel incessant à la paix, il est temps d’être plus sérieux. Surtout, de passer à une méthode plus efficace afin de ramener la population à la paix. Nous sommes tous Camerounais et cette tournure de chose fait mal à plus d’un. »

 

Pr Danwé Raidandi: « Nous pouvons trouver des solutions pour vivre ensemble »

Elite de l’Extrême-Nord

« Je ne peux qu'appeler les auteurs de ces actes à se ressaisir parce que nous sommes en train d’aller là vers des extrémités qui feront beaucoup de mal à notre pays. Faire ces explosions pourrait conduire à des pertes en vieS humaines et fort heureusement que çà a été limité aux dégâts matériels et à des blessures. S’il y a des difficultés, le gouvernement de République réagira d’une manière uniforme sur l’ensemble du territoire national. Il y a eu pas mal de médiations, pas mal de déplacements des responsables politiques. Et le chef de l’Etat lui-même est à l’écoute de ces revendications; tant que tout se passe dans la paix et la concorde, nous pouvons trouver des solutions. Et je ne comprends pas pourquoi les jeunes âgés de 10 à 15 ans participeraient à de telles manifestations. Et en même temps on empêche les enfants d’aller à l’école. »

 

Christophe Kamdem: « Rien ne justifie l’extrême violence »

Secrétaire du directoire régional du MRC à l’Ouest

« Au MRC, nous voulons et nous allons conquérir le pouvoir à travers les urnes, changer l’avenir dans la paix. Ça ne sert à rien de détruire un pays en sachant qu’après, il faudra tout reconstruire. Nous sommes contre ceux qui incendient les écoles, s’attaquent aux institutions du pays, et placent les bombes pour détruire leurs frères Camerounais. Certes, lorsque vous tapez sur des enfants, ils peuvent réagir de diverses manières. D’autres fuient, d’autres ripostent pour se frayer un passage de sécurité. Mais rien ne justifie l’extrême violence.»

 

Félix Nguélé Nguélé: « La violence ne mène à rien »

Gouverneur de la région du Sud

« Ces événements nous inspirent une réelle inquiétude. Nous les condamnons avec la dernière énergie. Et nous prenons très au sérieux cette situation qui vire au terrorisme. Nous demandons à nos populations de rester calmes et de condamner av...

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