Réfugiés : plus de solidarité

Comme il l’a fait il y a un an, lors du Sommet sur les réfugiés organisé en marge de de la 71ème Assemblée générale des Nations Unies,  le président de la République, Paul Biya se range définitivement dans le cercle restreint des dirigeants du monde qui se penchent sur la situation des personnes contraintes aux déplacements massifs forcés du fait de l’instabilité sociopolitique et des conflits armés dans leurs pays. Du haut de la tribune des Nations unies, le chef de l’Etat camerounais a lancé vendredi dernier un appel à la mobilisation de la communauté internationale envers ces personnes vulnérables « blessées, martyrisées et menacées dans leur existence ». Paul Biya dont le pays héberge sur son sol plus de 300 000 réfugiés centrafricains et nigérians installés dans les régions de l’Est, de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord, a ainsi inscrit la thématique de l’humanitaire au cœur du débat général de la 72è session de l’Assemblée générale de l’ONU. Les statistiques du HCR signalent 20 000 réfugiés urbains qui vivent principalement dans les villes de Yaoundé et Douala.  7e pays africain et 13e mondial à abriter le plus grand nombre de réfugiés, le Cameroun se présente donc comme une véritable terre d’hospitalité qui accueille généreusement des réfugiés et des demandeurs d’asile. La labellisation de cette hospitalité légendaire  dans une sous-région en proie à des turbulences structure le leadership du Cameroun et s’accompagne des principes diplomatiques invariablement adoptés par le chef de l’Etat dans ses relations avec les pays voisins, à savoir, la non-ingérence politique, le non-parrainage de belligérants et la participation aux opérations de maintien de la paix dans les pays en crise.
Comme il l’avait déjà fait pour les réfugiés congolais, rwandais et tchadiens, le Cameroun a spontanément et largement ouvert ses portes pour accueillir les citoyens nigérians et centrafricains dont l’existence était menacée dans leurs pays d’origine. Le cri de cœur que lance Paul Biya à cette tribune mondiale intervient dans un contexte où la charité internationale à l’égard des réfugiés connaît une tendance baissière alors que les fronts humanitaires et les besoins vont crescendo. Mais fidèle à ses engagements internationaux, le Cameroun assume, tant bien que mal, la lourde charge que représente l’accueil de ces milliers de personnes vulnérables sur son sol. En plus des réfugiés, on dénombre plus de 200 000 déplacés internes du fait des exactions de la secte terroriste Boko Haram qui sème l’horreur et la terreur dans certaines localités de la région de l’Extrême-Nord. Même si le pays bénéficie du soutien des agences des Nations Unies, la gestion des réfugiés constitue un lourd fardeau pour l’État. L’afflux d...

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