ONU-Soudan du sud: le gouvernement accusé de mauvaise foi

Les Nations unies reprochent à Juba de ne pas collaborer à la mise en action de la Force de réaction rapide.

Le rapport présenté mardi dernier au Conseil de sécurité sur la situation au Soudan du sud par l’envoyé spécial de l’Organisation des Nations unies (ONU) dans le pays est alarmant. D’après David Shearer, sur les 12 millions de personnes que compte ce pays, 7,6 millions ont besoin d’assistance humanitaire, le dialogue entre les belligérants est au point mort et la Force de réaction rapide (FRP) peine à se déployer. L’émissaire de l’ONU indexe le gouvernement sud-soudanais d’être un obstacle au déploiement de ladite force à l’aéroport de Juba, comme le prévoit son mandat. Celle-ci devrait faciliter le déploiement de Casques bleus dans la région d’Equatoria, où règne un climat de terreur. Sur les 4 000 hommes annoncés, la FRP ne compte que 600 soldats qui pourraient être rejoints le mois prochain par 800 autres en provenance d’Ethiopie. «Le nombre de personnes déplacées dans le Soudan du sud est évalué à près de quatre millions pour la première moitié de cette année. Parmi eux, deux millions ont fui vers des pays voisins - Ouganda, Soudan, Ethiopie, Kenya et République démocratique du Congo», a-t-il indiqué. De son côté, Juba brandit le principe de souveraineté pour justifier sa position. Mais, David Shearer ne désespère pas pour autant. Le diplomate onusien entend rencontrer dans les meilleurs délais les représentants de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) de l'Union africaine et du gouvernement sud-soudanais, pour tenter de trouver une issue à cette crise. L’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU présente quant à elle s...