Santé oculaire: on transfère aussi des compétences

Les experts de l’Ong Orbis offrent depuis hier leur expertise aux personnels médicaux locaux, via des sessions de formation à l’hôpital central de Yaoundé

 

C’est une foule de malades de la vue, tous âges confondus, qui a pris d’assaut le service ophtalmologique de l’hôpital central de Yaoundé hier. En fonction des pathologies oculaires, ils ont été répartis en quatre boxes : glaucomepédiatrie, cataracte et rétine. En pédiatrie, trois médecins locaux, sous la supervision du Dr Cole, spécialiste d’Orbis, consultent une enfant  de trois ans à peine. « Depuis ce matin (Ndlr : hier), nous repassons l’examen de nos malades. Nous avons posé certains diagnostics et nous sommes en train de discuter sur la meilleure méthode de prise en charge à adopter », confie le Dr Ted Afetane Evina, ophtalmologiste pédiatrique à l’hôpital d’Oback. Dans le box attenant, le Dr Nadia Nga Ntouni fait partie des apprenants du Dr Charles Cole, spécialiste en glaucome à New York, aux Etats-Unis. « Nous profitons de l’expertise de ce grand enseignant américain avec un  matériel performant que nous n’avons toujours pas à notre portée. Nous avons appris comment faire certains diagnostics, comment réaliser certains examens. Il nous donne beaucoup de conseils sur la prise en charge des malades », explique l’apprenante.
Les statistiques du  ministère de la Santé publique montrent qu’il existe actuellement 73 ophtalmologistes dans le pays, alors que le nombre de personnes aveugles se situe à près de 200 000 personnes et à 600 000 pour ceux ayant une baisse de vision. Face à cette situation, former le maximum d’ophtalmologistes devient un impératif. D’où l’ambition que se donne aussi les experts en santé oculaire de l’Avion hôpital Orbis. « Notre mission est de former des ophtalmologistes et des paramédicaux afin de permettre au Cameroun de disposer de personnels capables de prendre en charge les patients. Les cours dispensés portent sur le glaucome, la chirurgie pédiatrique et la chirurgie de la rétine. A Yaoundé par exemple, nous n’avons que 15 ophtalmologistes pour 3000 personnes. Cela n’est pas suffisant pour pouvoir traiter tous les problèmes qui existent », relève Jonathan Lord, directeur médical de l’Ong humanitaire Orbis. Cette formation aux nouvelles techniques de chirurgie de ces pathologies récurrentes de la vue vise à combler le besoin en ophtalmologistes au Cameroun. Et la plupart de ces diplômés ont une expérience limitée en chirurgie, notamment dans les zones urbaines. 
 

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 Jonatha...

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