Cette autre main tendue du gouvernement…

« Les missions de paix et de dialogue »,  instruites par le président de la République, Paul Biya, sous la conduite du Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest prouvent à suffisance que le gouvernement tient à maintenir le fil du dialogue pour trouver une issue durable à la crise dite anglophone. La composition des équipes et le casting de leurs membres s’inscrivent dans la logique de la recherche des solutions empruntant à la palabre à l’africaine. Le processus du dialogue entre « brothers » ainsi amorcé vise à recréer un climat de confiance entre les compatriotes de ces deux régions et le gouvernement. L’on espère que les populations se montreront réceptives au message que délivrent depuis hier le Premier ministre et les autres messagers de la paix et de la tolérance.
Le format et le schéma de ces visites axés sur des concertations élargies avec divers acteurs donnent des raisons d’espérer. Malgré une certaine campagne de diabolisation et de dé-légitimation des élites, cette voie choisie par le chef de l’Etat a l’avantage d’éviter la verticalité dans la dynamique d’apaisement. Les descentes dans les quartiers et les familles permettent de réduire la distance entre les élites et les populations. De toute façon, il est grand temps de se parler, de trouver une voie en dehors de l'impasse. Il est grand temps de mettre fin à ce cycle de violences afin que les paisibles citoyens de ces deux régions retrouvent la quiétude, afin que tous les enfants reprennent en toute sérénité le chemin de l’école et que les activités économiques reprennent leur cours normal. Même si aucune étude économique sérieuse n’a encore été menée sur l’impact de la crise, la longue période de troubles a sans aucun doute eu un impact négatif sur ces régions et l’économie nationale toute entière.
Depuis le début de cette crise, malgré la propension de certains à afficher une posture victimaire,  le gouvernement n’a jamais péché par l’inaction dans les réponses à apporter aux revendications originelles. Mais quelle que soit la forme du dialogue, il est difficile de l’envisager sans apaisement et sans rétablissement du lien de confiance entre les parties.  La politisation de la crise et la radicalisation de certains acteurs ont abouti à l’étiolement de la confiance entre la population et les acteurs étatiques.
L’autre message que véhiculent ces missions de paix et de dialogue est que le gouvernement ne s’enferme pas dans la logique du « tout répressif ». S’il ne transige pas sur l’impé...

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