Des signaux encourageants

Dans la région du Nord-Ouest, il a été aisé de constater que le Premier ministre, Philémon Yang, a déjà rencontré des leaders d’associations, des transporteurs, des commerçants, des enseignants, des responsables d’institutions financières et des représentants de la chambre de commerce. De même, le chef du gouvernement continue ses consultations avec des autorités politiques et traditionnelles. Dans la région du Sud-Ouest, l’un des émissaires de la paix, Benjamin Itoe, a prôné le dialogue et le vivre-ensemble avant-hier à Kumba.

De l’avis des participants à ces discussions, les premières leçons qui se dégagent des échanges avec les messagers de la paix sont édifiantes. C’est le cas du président des transporteurs professionnels du Nord-Ouest, Fai Victor, qui estime que  « les villes mortes n’aident pas les transporteurs ». Le propos du président régional est d’autant plus fondé que les cars de transport qui assuraient une dizaine de voyages par jour, en temps normal, en sont réduits à la moitié, avec les conséquences induites par cette baisse drastique d’activités. Les opérateurs économiques n’ont pas vocation à continuer à perdre autant de ressources au risque de mettre des emplois en danger. Les populations ne sont pas censées vivre dans le doute et la peur, quelles que soient les visées des extrémistes. La vie est sacrée. Les institutions publiques doivent être respectées. Les biens publics et privés sont censés être préservés. D’ailleurs, les dérapages observés à la suite des revendications des enseignants et des avocats anglophones, et plus particulièrement les 22 septembre et 1er octobre dernier, ont montré que ceux qui tenaient à tout prix à en découdre voulaient conduire la nation vers une voie sans issue.

Dès lors, la relance du dialogue républicain remet le Cameroun dans le sens de la marche de l’histoire. Cette option a vocation à réussir, s’agissant d’un dialogue global qui intègre toutes les couches de la population. La concertation en cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest est censée apporter la paix et la sérénité, puisqu’elle tient compte de la diversité et de l’unité de notre pays. En réponse aux vœux du Corps diplomatique, le 6 janvier dernier, le chef de l’Etat observait à juste titre : « Je ne cesse d’inviter mes compatriotes à veiller jalousement à ce que jamais cette unité ne s’arrête. Notre diversité fait partie de notre identité. » Il ajoutait : « Dans l’esprit de dialogue qui a toujours été le mien, je continuerai avec l’ensemble de mes compatriotes, à tout mettre en œuvre pour renforcer notre vouloir vivre-ensemble.  » Tout est dit et bien dit.

Il ne tient qu’à nous, Camerounais, de trouver des solutions à nos préoccupations. N’oublions pas qu’à l’Extrême-Nord du pays, l’armée nationale n’a pas encore fini d’éradiquer la nébuleuse Boko-Haram et qu’à l’Est, elle fait face à quelques incursions des bandes armées. L’armée nationale, notre dernier rempart, a donc besoin de la mobilisation collective. Il est également évident que la conjoncture économique mondiale est notamment marquée par la chute des cours des matières premières. L’économie nationale subit ces chocs, même si elle y résiste courageusement. Il n’appartient pas aux Camerounais de l’éprouver davantage. De ce point de vue, la reprise du dialogue dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest présente des signaux encourageants. Il revient à tous les compatriotes de transformer ce nouvel essai en paix durable.

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Dans la région du Nord-Ouest, il a été aisé de constater que le Premier ministre, Philémon Yang, a déjà rencontré des leaders d’associations, des transporteurs, des commerçants, des enseignants, des responsables d’institutions financières et des représentants de la chambre de commerce. De même, le chef du gouvernement continue ses consultations avec des autorités politiques et traditionnelles. Dans la région du Sud-Ouest, l’un des émissaires de la paix, Benjamin Itoe, a prôné le dialogue et le vivre-ensemble avant-hier à Kumba.

De l’avis des participants à ces discussions, les premières leçons qui se dégagent des échanges avec les messagers de la paix sont édifiantes. C’est le cas du président des transporteurs professionnels du Nord-Ouest, Fai Victor, qui estime que  « les villes mortes n’aident pas les transporteurs ». Le propos du président régional est d’autant plus fondé que les cars de transport qui assuraient une dizaine de voyages par jour, en temps normal, en sont réduits à la moitié, avec les conséquences induites par cette baisse drastique d’activités. Les opérateurs économiques n’ont pas vocation à cont...

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