CEMAC: les dossiers de N’Djamena

Au menu du sommet extraordinaire des chefs d’Etat qui s’ouvre ce jour, le suivi des réformes entreprises pour faire face aux difficultés économiques de la sous-région et les questions d’intégration.

C’est une capitale tchadienne parée aux couleurs des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) qui accueille ce mardi 31 octobre 2017, un autre sommet extraordinaire de l’organisation sous-régionale. De l’aéroport international Hassan Djamous aux différents hôtels où descendent les hôtes du président Idriss Deby Itno, en passant par les principales artères de cette ville sahélienne coquette et où le thermomètre n’hésite parfois pas à monter jusqu’à 35 degrés, les drapeaux des six Etats membres flottent au vent aux côtés des multiples banderoles annonçant l’événement.

Dans un environnement où les populations vaquent sereinement à leurs occupations. Il convient donc d’emblée de préciser le contexte dans lequel vont se tenir ces travaux. En effet, l’Afrique centrale reste confrontée à de graves problèmes économiques, conséquences de la chute des cours de certaines matières premières, et particulièrement le pétrole qui est la principale ressource d’exportation de la plupart de ses pays membres. De près de 1 dollars US en juillet 2014, les cours de l’or noir peinent à atteindre les 50 dollars depuis l’année dernière.

Or, lorsque l’on connaît la contribution du secteur pétrolier aux recettes budgétaires des Etats concernés, on comprend très vite la difficulté qu’ils éprouvent aujourd’hui à faire face à leurs engagements. Dans certains pays de la zone CEMAC, les recettes pétrolières constituaient près de 70% du budget. Cette manne peine à atteindre les 30% aujourd’hui.

S’il semble constituer une exception à la règle, en raison notamment de la structure diversifiée de son économie, le pétrole ne représentant qu’à peine 5% de son produit intérieur brut, le Cameroun est pourtant celui qui a très vite sonné les cloches de la mobilisation pour sortir la sous-région de la banqueroute. C’était tout le sens du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEMAC convoqué à Yaoundé le 23 décembre 2016 par le président de la République Paul Biya.

Cette rencontre qui avait vu la participation de Christine Lagarde, directeur général du Fonds monétaire international (FMI) et de Michel Sapin, alors ministre français de l’Economie et des Finances, avait débouché sur 21 résolutions que les pays de la CEMAC s’efforcent de mettre en pratique depuis lors, afin de renverser durablement les tendances négatives de l’économie de la sous-région.

Parmi celles-ci, il y a eu les négociations bilatérales qu’ils ...

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