Une nouvelle ère

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La session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), tenue hier dans la capitale tchadienne, est entrée assurément dans les annales. L’histoire retiendra en effet que c’est dans la ville qui a vu naître la CEMAC en 1994 qu’a été ouvert un nouveau chapitre de la longue histoire de cet espace géographique. Car après plusieurs années de tergiversation, les six pays de la communauté ont donné à N’Djamena la pleine mesure de leur solidarité en rendant enfin définitive la libre circulation des personnes dans l’espace communautaire.

Un vrai bond en avant. Un réel ouf de soulagement pour  les quelque 44,1 millions d’habitants de la sous-région qui ont longtemps souffert des effets pervers des frontières  parfois artificielles issues de  la balkanisation de l’Afrique. Alors même que ces populations, de part et d’autre des frontières actuelles, sont nombreuses à partager la même histoire et les mêmes us et coutumes que les initiateurs de la Conférence de Berlin avaient foulés aux pieds.

Le président en exercice de la CEMAC, Idriss Deby Itno, a d’ailleurs donné le la, en soulignant à l’ouverture des travaux : « Tous les fils et filles de la CEMAC présents à N’Djamena sont entrés sans visa. En voilà un bon début ». La suite, ce sera dorénavant  l’entrée sans visa des ressortissants de la communauté désirant circuler dans tous les autres pays-membres (Cameroun, Gabon, RCA, Tchad, Congo, Guinée équatoriale).

La Conférence de N’Djamena ayant pris acte de la décision d’ouverture intégrale de leurs frontières, prise par ces Etats-membres en application de l’Acte additionnel du 25 juin 2013 portant suppression des visas pour tous les ressortissants de la CEMAC circulant dans l’espace communautaire.   

                                                                                 
Pour accompagner la mise en œuvre de cette mesure irréversible, la Conférence a décidé d’autoriser la BDEAC à prélever sur les ressources du Fonds de développement de la communauté, le montant d’1,7 milliard de F pour le paiement du reliquat dû à Interpol au titre de la sécurisation des frontières de la CEMAC.

Elle a également instruit la Commission de la CEMAC de prendre toutes les dispositions pour la création des postes sécurisés aux frontières, afin de réserver le bénéfice exclusif de la libre circulation aux ressortissants de la communauté. En outre, la Conférence a exhorté les Etats membres qui n’ont pas encore produit leur passeport CEMAC de le faire dans les meilleurs délais.


Autre avancée remarquable renforçant le processus d’intégration en zone CEMAC, l’adoption  par la Conf&...

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