Libye: ces milices qui font la loi
- Par Shey Peter MABU
- 24 Nov 2017 02:34
- 0 Likes
La chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi a créé un vide sécuritaire qu’exploitent des réseaux criminels à l’origine de la vente aux enchères de migrants noirs transformés en esclaves.
A Tripoli, le gouvernement d'Union nationale dirigé par Fayez al-Sarraj, évoquant des actes « inhumains », a affirmé le 19 novembre 2017 qu'une enquête avait été ouverte sur des cas d'esclavage près de la capitale Tripoli.
Le gouvernement suit « avec grande attention les rapports des médias sur l’exploitation des migrants clandestins par des criminels », a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Les faits décrits, qualifiés d’actes « inhumains et contraires à la culture et aux traditions du peuple libyen», « font l’objet d’une enquête», a-t-on poursuivi. « Si ces allégations sont confirmées, toutes les personnes impliquées dans ces crimes seront punies », a promis ce même ministère.
Quant au gouvernement libyen dit « de Baïda », opposé à Fayez al-Sarraj et défendu par le général Khalifa Haftar présenté comme l’homme fort de l’Est-libyen, il s'est dit « attristé et choqué », avant de proposer qu’une enquête soit ouverte en Libye.
Un communiqué a été publié dans ce sens par Mohamed Dayri, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de cet autre gouvernement.
On le voit, le drame humain se joue dans un pays morcelé, divisé entre plusieurs autorités et traversé par divers entrepreneurs armés aux agendas disparates.
Dans ce contexte, les migrants subsahariens (environ 400 000 issus de plusieurs nationalités), désespérés et pris au piège, sont une source comme une autre de revenus ou de pouvoir de négociation avec les différentes bandes criminelles en présence.
Le contrôle du croissant pétrolier et des routes migratoires vers la Méditerranée est ainsi devenu un enjeu majeur.
Dès lors, la question de fond qui se pose est celle de savoir si le gouvernement libyen d'Union nationale, qui n’a pas une vraie force armée pour faire respecter ses...
Cet article complet est réservé aux abonnés
Déjà abonné ? Identifiez-vous >
Accédez en illimité à Cameroon Tribune Digital à partir de 26250 FCFA
Je M'abonne1 minute suffit pour vous abonner à Cameroon Tribune Digital !
- Votre numéro spécial cameroon-tribune en version numérique
- Des encarts
- Des appels d'offres exclusives
- D'avant-première (accès 24h avant la publication)
- Des éditions consultables sur tous supports (smartphone, tablettes, PC)




Commentaires